Il y a quinze jours, à l’occasion des premiers grands départs en vacances, le ministère de l’Intérieur
mettait en ligne un site permettant aux automobilistes de vérifier le nombre de points restant sur leur permis. Aujourd’hui, le permis à points
refait parler de lui, mais d’une toute autre manière : celle d’un trafic sur Internet.Le principe est simple : sur la Toile, certaines personnes proposent les points de leur permis à ceux qui ont déjà entamé sérieusement leur capital. Ils offrent à celui qui a été pris pour excès de vitesse ou une autre infraction
de reporter leurs coordonnées, et non les siennes, comme si le véhicule avait été prêté. Le propriétaire du véhicule pris en faute ne se voit donc pas retirer ses points et évite le passage par un stage pour les récupérer. Dans certains cas, les
‘ vendeurs ‘ utilisent aussi les points de membres de leurs familles, ceux de leurs grands-parents par exemple.
Huit millions de points de permis retirés en 2006
La man?”uvre est habile et, bien sûr, totalement illégale. Sur Internet, le point de permis se négocierait entre 250 et 2 600 euros, avec un prix moyen de 700 euros indique Le Parisien qui
révèle l’information. Dans certaines annonces, des internautes proposent un tarif de 400 euros le point ou 1500 euros les quatre. Mais ces pratiques venues d’Espagne, ou le phénomène est semble-t-il devenu un sport national, sont risquées.Un conducteur qui utilise sciemment les points d’un autre risque 1500 euros d’amende, auxquels peuvent venir s’ajouter jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour faux, voire cinq ans de prison et une
amende du même montant pour dénonciation calomnieuse, indique le site Autonews.fr. En 2006, les Français ont perdu huit millions de points de permis. Le trafic est lui estimé à 30 millions d’euros par mois.
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