L’indice composite termine l’année en recul par rapport au mois de janvier, malgré un rebond significatif au cours du dernier trimestre (+5,3%). Le contraste est net : d’un côté, une baisse des marchés financiers, malgré la reprise des dernières semaines (+17% depuis la fin septembre), et une chute lourde des offres d’emploi (-23 % depuis fin septembre) ; de l’autre, une hausse à un rythme mesuré des infrastructures (+3,4% au dernier trimestre) et à une cadence plus élevée de l’utilisation du net par les Français, comme l’atteste la croissance de 13 % de l’indice utilisation durant le trimestre en cours. Un des phénomènes les plus intéressants à analyser est sans doute les différences de comportements entre les internautes à domicile et les internautes au travail, que l’on peut commencer à mesurer finement grâce aux panels mis en place cette année. À domicile, l’internaute surfe sur quelques sites et reste peu de temps en ligne. Au travail, il plonge plus qu’il ne surfe : il parcourt les sites plus en profondeur, il y reste plus longtemps, et il y revient plus fréquemment. Ces différences de comportement s’expliquent aisément par les besoins professionnels, et des meilleures conditions de connexions (en termes de rapidité, de coûts, etc.). Elles peuvent aussi révéler le fait que nombre de “plongeurs” parcourent aussi bien le net pour leurs affaires personnelles que pour leurs besoins professionnels.Les opportunités qui s’offrent aux entreprises des nouvelles technologies sont encore trop souvent négligées : partenariats avec les entreprises pour des commandes personnelles à des tarifs préférentiels, promotions sur des portails d’entreprise, livraisons sur les lieux de travail, achats groupés par l’intermédiaire des comités d’entreprise, etc. Les “plongeurs” pourraient devenir une catégorie très courtisée l’année prochaine.(*) Directeur des études stratégiques, accenture France
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