En annonçant la fermeture de son usine de Rennes, délocalisée à Singapour, ST Microelectronics na fait que renforcer le constat qui veut que la torpeur de l’été soit propice aux licenciements. L’annonce la plus
emblématique concerne Cap Gemini Ernst & Young, qui n’avait pas mené de plan social en France depuis 1993.CGE & Y supprime 287 postes, tous en Ile-de-France. Soit une baisse de près de 3 % de son effectif : 185 postes concerneraient l’activité conseil, et le solde des fonctions de support et
d’infogérance. Par ailleurs, 400 salariés seraient mutés en région d’ici à la fin de 2004.Ce plan fait suite à ceux de Logica CMG (198 postes) et de Fi System (156 postes), pour ne citer que les plus importants. Traditionnellement coutumières d’un traitement individuel des départs, les SSII sont
aujourd’hui acculées à mener des procédures collectives.Les constructeurs ne sont pas mieux lotis. Au niveau mondial, IBM supprime 600 emplois dans sa division microélectronique, et le ” nouvel HP ” annonce le départ de 4 800 salariés d’ici à la fin de
l’année. La fusion HP-Compaq a déjà fait plus de 16 000 victimes. Du côté des éditeurs, le contexte d’OPA rend les acteurs fébriles. SAP réorganiserait ses activités en France, où il emploie 650 personnes, tandis que Siebel
supprime environ 490 postes dans le monde.
Les télécoms aussi touchées
Dans les télécoms, la concentration se poursuit. Tiscali France reprend les
activités hexagonales de Cable & Wireless et ses 115 salariés, tout en supprimant 162 postes.
Dolphin est dépecé (2 salariés repris sur 231), et Marine Telecom (510 salariés) placé en liquidation judiciaire. Enfin, le sous-traitant Solectron France devrait licencier
environ 400 salariés, son cinquième plan social en l’espace de trois ans. Provocation ? Microsoft annonce, dans le même temps, quelque 5 000 embauches d’ici à juin.
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