C’est ce qu’a annoncé cet ancien acteur de l’EDI (échange de données informatisées) lors de sa cinquième conférence annuelle qui vient de se dérouler à Orlando, en Floride. Les places de marché en question devraient ouvrir d’ici à l’automne : en juin aux Etats-Unis, pour la grande distribution et l’industrie, cet été en Amérique du Sud, pour le textile et les chaussures, et en Inde, pour la grande distribution et la chimie ; enfin, au moins de septembre en Europe, pour la grande distribution.Afin d’y parvenir, la société met en avant deux atouts. Le premier est d’être devenue, depuis le mois d’avril dernier, une filiale à 100 % SBC Communications Inc, un géant mondial des télécommunications. Une position qui lui apporte le soutien financier nécessaire à son développement et la base client de l’opérateur : En effet, SBC Communications est présent dans vingt-trois pays.Le second atout de Sterling Commerce repose sur un accord de partenariat signé avec Pararede et Satyam Infoway. La première est une société portugaise, implantée en Amérique latine, et spécialisée dans les catalogues électroniques et la gestion de contenu. L’autre, Satyam Infoway, est un FAI indien qui détient 25 % des parts de son marché. En outre, il est éditeur d’applications de commerce électronique et spécialiste de places de marché.
Une annonce faite dans un contexte de surenchère
Depuis quelques semaines, les annonces de mise en place de ces sites électroniques d’achats/ventes entre fournisseurs et clients se sont multipliées, regroupant souvent des grandes entreprises concurrentes, dans l’automobile par exemple. Les fournisseurs informatiques, tels Oracle, Ariba ou Commerce One, ne sont pas en reste, tantôt acteurs, tantôt bâtisseurs. Et les énormes chiffres annoncés ?” en termes de transactions autant que d’économies potentielles dans les cycles d’approvisionnement ?” sont autant d’alibis médiatiques.Reste qu’il faudra faire le tri, à l’avenir, entre les déclarations d’intention dans un contexte boursier encore favorable et les réalisations concrètes. D’autant que certaines voix commencent à dénoncer le risque d’ententes commerciales abusives. Sterling Commerce peut au moins mettre en avant son activité EDI, qui lui permet d’interconnecter entre elles des centaines dentreprises depuis très longtemps déjà.
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