En France, cela s’appelle la riposte graduée. Les Irlandais, eux, parlent de ‘ Three strikes and you are out ‘. Pour la première fois, un fournisseur d’accès à Internet
irlandais va mettre en ?”uvre un dispositif de dissuasion proche de celui
imaginé par le gouvernement français pour lutter contre le piratage.Dans le cadre de ce dispositif, Eircom enverra un premier message d’avertissement à ses clients repérés en train de télécharger illégalement de la musique. En cas de récidive, ils seront informés qu’ils risquent
d’être privés de leur connexion Internet. Troisième étape : si les contrevenants persistent, Eircom leur coupera effectivement l’accès.Le FAI a accepté de mettre en place cette riposte graduée sous la pression de quatre maisons de disques (1) qui l’accusaient de promouvoir le piratage auprès de ses clients. Les deux parties ont trouvé un accord à
l’amiable dans le cadre de la justice irlandaise et l’ont rendu public mercredi 28 janvier.Selon le quotidien Irish Times, les majors souhaitaient qu’Eircom mettent en place sur son réseau un logiciel de filtrage permettant de supprimer les contenus protégés par les droits d’auteurs. C’est
finalement un dispositif de riposte graduée qui sera mis en place, à une date qui n’est pas précisée.
Relevé d’adresses IP par les majors
Les maisons de disques joueront un rôle actif dans le système puisqu’elles relèveront elles-mêmes les adresses IP des internautes pris en flagrant délit de piratage sur les réseaux de P2P. Elles les communiqueront à Eircom qui se
chargera d’envoyer les messages d’alerte à ses abonnés et, le cas échéant de les déconnecter, sans jamais fournir leurs noms aux maisons de disques.Les clients des autres FAI ne doivent pas se réjouir trop vite d’échapper à cette traque antipiratage. Selon l’accord convenu avec Eircom, les quatre majors vont tout mettre en ?”uvre pour que ce dispositif s’applique à
tous les fournisseurs d’accès du marché irlandais. Histoire d’éviter une fuite des clients d’Eircom vers les concurrents.La riposte graduée est aussi à
l’étude en Angleterre. En France, elle sera discutée dans les prochaines semaines par les députés dans le cadre de la loi
Création et Internet.(1) EMI, Sony BMG, Universal Music et Warner Music.
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