Les principales annonces de rentrée ayant été faites le 7 septembre avec le lancement du téléphone iTunes avec Motorola aux Etats-Unis et, surtout, de l’iPod nano, Steve Jobs n’avait aucune raison d’ouvrir
l’Apple Expo avec l’un de ces grands shows dont il a le secret. Mais le patron d’Apple avait néanmoins fait le déplacement à Paris pour se livrer à un exercice assez rare pour lui : une séance de questions-réponses devant
un parterre de journalistes venus de toute l’Europe.Le Vieux Continent, a rappelé Steve Jobs, reste en effet un marché clé pour Apple, avec une croissance assez remarquable, surtout au Royaume-Uni, et l’implantation dans des pays émergents tels que la Russie et la Turquie.
D’ailleurs, tout va bien pour la marque à la pomme à travers le monde, a-t-il réaffirmé. iTunes Music Store est numéro un des ventes de musique en ligne, l’iPod caracole en tête des baladeurs MP3 ; et la croissance des ventes de
Mac serait le double de celle du marché des ordinateurs en général.Pour Jobs, ceci explique d’ailleurs en partie cela : ‘ Des millions de gens découvrent Apple avec l’iPod et comme ils trouvent ça bien, ils ont envie de voir ce que nous faisons
d’autre. ‘ Selon lui, les raisons du succès de l’iPod sont d’ailleurs les mêmes que celles qui ont fait le succès des Mac : l’intégration. ‘ Nous sommes les premiers non
seulement parce que nous avons un très bon baladeur, mais aussi parce que nous avons un système, des applications et un service qui vont avec. Et cela, aucun de nos concurrents ne le possède. ‘
Pas diPod vidéo en vue
Technologie sophistiquée, utilisation simple : ce credo sera d’ailleurs la seule information que le patron d’Apple consentira à livrer sur sa stratégie. Mais il est au centre de tout : l’absence de radio
sur l’iPod, comme celle de la compatibilité Bluetooth : ‘ Il faut recharger non seulement le baladeur, mais aussi les écouteurs, et les consommateurs ont horreur de ça ! ‘.Dans la même veine, Jobs a réaffirmé son scepticisme sur la convergence télévision-ordinateur. ‘ Techniquement, il n’y a aucun problème. Ce qui est compliqué, c’est le marché : pour le
consommateur, télévision et micro restent deux choses très différentes. ‘ Même réponse pour l’iPod vidéo, que les rumeurs annoncent pourtant avec insistance ; mais le discours est un peu plus prudent :
‘ On peut télécharger des vidéos sur iTunes Music store. Mais je ne suis pas sûr qu’on achèterait un lecteur pour ça. Enfin, on ne sait jamais… ‘Scepticisme, encore, pour le téléchargement de musique par téléphone. ‘ Cela coûterait trois euros, contre un euro à partir de l’ordinateur. Comme, de toutes façons, il vous faudra stocker vos morceaux sur
votre ordinateur pour les mettre à l’abri en cas de perte, je pense qu’économiquement, aujourd’hui, cela n’a pas de sens. ‘ La seule annonce de la journée aura été le lancement du service en ligne
.mac en français et en allemand. Une illustration, là encore, de l’offre globale matériels, logiciels et services.Quant au passage des Macintosh aux processeurs Intel, la date butoir de juin 2006 reste valable… on n’en saura pas plus. Sauf que le portage de Mac OS X sur PC n’est toujours pas à l’ordre du jour.
‘ On n’achète pas un Mac pour le processeur qui est dedans, mais pour son OS ‘, rappelle laconiquement Steve Jobs. Toutefois, s’il ne peut évidemment que condamner ceux qui ont déjà fait
tourner sur un PC une version pirate du futur Mac OS X pour Intel, le patron d’Apple ne s’en remet contre eux qu’à la justice… divine : ‘ Non, nous n’enverrons pas nos avocats. Mais
ils iront brûler en enfer ! ‘
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