Les grands noms du progiciel de gestion intégré lorgnent les PME pour se refaire une santé. Mais ce marché n’a guère été florissant en 2002. Il s’annonce tout aussi difficile à court et à moyen termes. Les spécialistes de
la vente de progiciels aux structures comptant, au plus, deux mille personnes ont souffert l’an dernier. La plupart ont enregistré une baisse de leurs ventes de licences.Les PME digèrent le passage à l’an 2000 et l’adoption de l’euro. Les perspectives macroéconomiques, plutôt moroses, favorisent cet attentisme. Les cycles de vente s’allongent et les commandes fermes se font
moins nombreuses. C’est vrai à la fois pour les principaux éditeurs français et européens, et pour les Américains présents sur le marché hexagonal.Cegid, le numéro un français, a vu son chiffre d’affaires baisser de 4 % l’année dernière. Patrick Bertrand, son directeur général, souligne toutefois que les outils génériques ?” comptabilité, paie,
etc. ?” ont été plus touchés que les outils métier. L’activité de l’éditeur lyonnais a ainsi progressé dans des secteurs comme la profession comptable libérale ?” son fonds de commerce ?” ou la mode.
Une baisse généralisée des ventes de licences
Le recul est plus sévère pour des éditeurs comme Qualiac (-15 %) et Generix (-22 %). Chez ce dernier, la baisse des ventes a été amplifiée par l’adoption d’une méthode de reconnaissance des revenus de licences
plus rigoureuse.En outre, les plus petits éditeurs pâtissent davantage du gel des commandes. Leur matelas de revenus de maintenance ne leur permet pas d’amortir correctement la chute. Ce mouvement à la baisse est, néanmoins, bien général. Il se
vérifie aussi chez les éditeurs européens comme Intentia ou IFS. Les Américains présents sur le marché français sont, eux aussi, touchés. Mapics régresse sur le plan mondial, mais également sur le marché français.Quelques éditeurs sortent toutefois du lot. Le chiffre d’affaires de Sage a progressé de 14 % en 2002. Son volume d’activité équivaut désormais à celui d’un JD Edwards. En France, la progression de
l’éditeur britannique atteint même 17 % ?” imputable, pour l’essentiel, à une croissance organique.Adonix affiche, pour sa part, une croissance exceptionnelle (+71 %) grâce à la reprise de l’éditeur Abel. Un porte-parole de la société indique toutefois que, à périmètre constant, l’activité a continué de progresser,
mais à un rythme moins soutenu. Une croissance à un chiffre qui ferait bien des envieux, y compris chez les ténors de la profession.
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