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Les petits disques de Sony ne font pas recette

Les studios de cinéma ralentissent la sortie de nouveaux films destinés à la PSP de Sony. Le format propriétaire du constructeur ne fait pas recette.

En un an, le format UMD (Universal Media Disc) de Sony, qui permet de lire des films sur sa console portable, la PSP, et uniquement sur elle, est passé du statut de star montante à celui d’acteur de série B. Au vu
des ventes réalisées, les grands studios de cinéma ont en effet décidé de ralentir la production de films pour l’appareil de Sony.Pourtant, petit à petit, le constructeur avait réussi à convaincre les grands noms de l’industrie du 7e art : la Fox, Universal et la Paramount en tête. Aujourd’hui, selon le Hollywood
Reporter,
ces mêmes majors ont arrêté, en toute discrétion, la programmation de nouvelles sorties de vidéos au format UMD. Et, d’après la même enquête, Buena Vista et la Warner auraient considérablement espacé la sortie de nouveaux films.Dans une interview accordée au magazine américain Variety, Jeff Baker, le responsable des ventes de la Warner, explique : ‘ Nous sommes en train de réévaluer notre position sur les
futures sorties possibles. Nous regardons au cas par cas. Pour le moment, nous sommes déçus de la demande des consommateurs. ‘
En France, dès le début du mois de novembre 2005, les distributeurs se plaignaient,
dans nos colonnes, des faibles ventes de vidéos au format UMD. ‘ Nous ne sommes pas encore certains qu’il s’agisse d’un modèle de
consommation ‘,
expliquait alors Emmanuel Greseque, le directeur vidéo des Virgin Megastore.De fait, les petites galettes n’ont jamais vraiment su trouver leur public ni aux Etats-Unis ni en Europe. La principale raison étant qu’un film au format UMD ne peut être vu que sur la console de Sony alors qu’il coûte aussi cher qu’un
DVD.

Sony réagit

En outre, malgré l’adhésion des majors, le catalogue de films n’a jamais vraiment décollé. Au mois d’octobre 2005, soit un peu plus d’un mois après le lancement de la console sur le Vieux Continent et sept mois après son arrivée
outre-Atlantique, seule une centaine de titres était disponible. En avril 2006, six mois après ce premier bilan de Sony, le nombre des vidéos a seulement doublé. Un peu plus de 200 films sont aujourd’hui commercialisés sur le site fnac.com, par
exemple.Aux Etats-unis, afin de doper les ventes, Sony Pictures commercialise depuis le mois de mars des packs ‘ deux en un ‘. Moyennant quelques dollars de plus par rapport à un DVD classique, les Américains
acquièrent à la fois un DVD et un UMD. Les premiers blockbusters à être vendus ainsi sont Crouching Tiger Hidden Dragon, The Grudge, Resident Evil, Underworld et Terminator. Les autres studios de cinéma
n’ont pas suivi.

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Hélène Puel