Silverstream, Togethersoft, Webgain… Autant de figures du développement Java qui ont été avalées cette année par plus gros qu’elles. Une concentration si rapide que, en un an, les acteurs emblématiques du développement Java ne sont plus que quatre : Borland avec, notamment, l’environnement de développement intégré JBuilder ; Sun avec Sun One Studio ; IBM avec WSAD, le successeur de Visual Age for Java ; et, enfin, Oracle avec JDeveloper. Un panorama à compléter par la présence des deux plates-formes de développement open source que sont Eclipse et Netbeans.Plusieurs facteurs expliquent cette recomposition du paysage du développement Java. D’abord, comme l’explique Rémy Baranger, chef de produits Websphere chez IBM, “les entreprises ont besoin d’avoir confiance en leurs fournisseurs. Ceux-ci doivent donc choisir des produits issus d’entreprises pérennes.” Ce que peuvent de moins en moins assurer les petits acteurs. Ce constat prédomine dans la crise économique actuelle du secteur high-tech.
Un marché moins rentable mais qui reste stratégique
Ces mouvements montrent aussi que “la seule activité de développement n’est plus viable, comme le prouve l’attitude de Webgain, qui a décidé de jeter l’éponge cet été”, souligne Alexis Moussine-Pouchkine, consultant Java Sun One chez Sun. Pourtant, Webgain Visual Café était encore cité en 2002, par Gartner, comme l’un des leaders du marché des environnements de développement intégrés Java. En effet, les revenus sont désormais davantage tirés par les serveurs d’applications. Un marché qui s’est aussi concentré, notamment avec le repositionnement de Silverstream en direction des services web, avec l’arrêt du serveur d’applications Bluestone de HP, ou encore avec la décision de Sun de fournir une édition gratuite de Sun One Application Server. Même s’il est de moins en moins rentable, le marché du développement Java reste stratégique : il devient de plus en plus un point d’entrée pour vendre d’autres technologies, comme le serveur d’applications ou le portail. A ce jeu, deux acteurs majeurs peuvent voir leur avenir s’assombrir. BEA, qui ne dispose pas de véritable offre de développement ?” son produit Workshop ne sert qu’à transformer des applications Java en services web ?”, et Borland, dont le serveur d’applications reste marginal alors que les revenus de sa division Java représentent près de la moitié de son chiffre d’affaires. Il ne serait donc pas aberrant, des points de vue technologique et financier, de voir BEA s’emparer de Borland.
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