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Les Pégases veulent devenir les César du jeu vidéo

Après les César, les Molières ou encore les Victoires de la musique, la France aura droit à une énième soirée de récompenses, celle du jeu vidéo, à travers les Pégases. On ne sait pas si Edouard Baer présentera la cérémonie.

C’est officiel, le jeu vidéo à la française aura droit à ses récompenses et à sa soirée en smoking. C’est le SNJV (Syndicat national du jeu vidéo) qui l’annonce en même temps que le mode d’attribution des prix. Ceux-ci seront répartis dans dix-neuf catégories (dont trois pour saluer des créations étrangères) et attribués par un collège de professionnels réunis au sein de l’Académie des arts et techniques du jeu vidéo. Les autres « Pégases » récompenseront des catégories aussi diverses que le meilleur personnage, le meilleur univers, le meilleur univers sonore ou encore la meilleure expérience narrative. Des « Pégases » spécifiques seront réservés aux meilleurs jeux mobiles et indépendants. 

« On avait pas mal de noms différents et un cahier des charges. C’est une figure de la mythologie intéressante, qui n’est ni homme ni femme, et qui n’est donc pas genré, ce qui était un de nos critères », explique Lévan Sardjevéladzé, le président du SNJV à nos confrères du Monde.

Saluer un savoir-faire français

Imaginés sur le modèle des BAFTA britanniques, ils seront organisés avec la collaboration du CNC et remis pour la première fois en 2020. Leur objectif est double, comme le confirme M. Sardjevéladzé. Ils doivent tout d’abord mettre en valeur un savoir-faire français qui est reconnu à l’international mais pas forcément estimé à sa juste valeur. Le président du SNJV évoque ainsi A Plague Tale, unanimement salué mais dont peut de monde sait qu’il trouve ses origines à Bordeaux, chez Asobo Studio. D’autre part, ils devraient œuvrer à la reconnaissance du jeu vidéo en tant qu’art à part entière. « Le jeu vidéo est au XXIe siècle ce que le cinéma a été au XXe siècle » . 

Les « Pégases » ne sont pas la première tentative de création d’une récompense pour le jeu vidéo en France. Avant eux, les Paris Games Week Awards (organisés par le Sell, le syndicat des vendeurs de jeu vidéo) ou encore les Ping Awards ont échoué dans cette entreprise. Avec davantage de moyens, l’appui d’une institution aussi généreuse que le CNC ainsi qu’un mode de retransmission plus adapté (un stream sur Twitch et Youtube en plus de la retransmission télévisée), les Pégases espèrent faire mieux. 

Source : Le Monde

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Dimitri Charitsis