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Les PDA communicants

Avec l’intégration du 802.11b et de Bluetooth, les nouveaux assistants personnels sous Windows répondent aux besoins de connectivité des utilisateurs nomades. Mais, si tous utilisent le même système d’exploitation, ils n’offrent ni la
même ergonomie ni la même simplicité d’utilisation.

Après les ordinateurs portables, il y a deux ans, c’est aujourd’hui au tour des PDA d’intégrer les interfaces Wi-Fi et Bluetooth. Cette double connectivité permet d’accéder au réseau de l’entreprise équipée en Wi-Fi en local ou à
distance, via un hot spot internet par exemple, mais aussi de communiquer avec d’autres périphériques tels que des téléphones GPRS supportant Bluetooth.Actuellement, seule la nouvelle génération de PDA sous Windows Mobile 2003 supporte ces deux standards de réseaux sans fil. Les PDA sous Palm OS n’intègrent pas encore en standard les deux technologies, et nécessitent de recourir à
des cartes additionnelles au format SDIO ou CompactFlash. Les PDA Zire 72, Tungsten T5 et le téléphone Treo 650, de PalmOne, supportent bien Bluetooth mais pas le Wi-Fi. Quant au Clié PEG-TH55, de Sony, il possède la double connectivité, mais le
constructeur a arrêté la commercialisation de ses PDA hors du Japon. Par conséquent, ce guide d’achat est avant tout consacré à la dernière génération de PDA sous Windows Mobile 2003, qui propose le Wi-Fi dans sa version 802.11b (le 802.11g ou a
n’est pas encore proposé) et Bluetooth.Ce système d’exploitation dispose nativement d’outils de gestion des connexions réseaux sans fil. Le système détecte, par exemple, les connexions disponibles, et propose à l’utilisateur de s’y connecter en l’invitant, si besoin est, à
remplir certains paramètres comme la présence d’une clé WEP. L’utilisateur a également la possibilité d’ajouter lui-même ses propres connexions. À noter que la plupart des PDA évalués ici exploitent la seconde édition de Windows Mobile 2003, qui
offre le support de WPA (Wi-Fi protected access).

À chaque constructeur son logiciel

Comme les outils de Microsoft n’offrent pas une grande convivialité, les constructeurs vendent leurs propres logiciels, à l’exception de HP. Celui de Dell n’apporte pas grand-chose en termes de convivialité, et ne se montre pas très
efficace. Il peut avoir du mal à rétablir une connexion après une mise en veille.Ceux de Fujitsu Siemens et d’Asus sont de bonne facture. ConnectMobility E2C, de Fujitsu Siemens, permet par exemple de paramétrer rapidement une connexion Wi-Fi favorite et une connexion GSM-GPRS. Celle-ci peut s’opérer via un
téléphone Bluetooth ou une carte Compact-Flash GPRS optionnelle. Le logiciel d’Asus, WiFiME, se montre très riche, avec notamment la fonction Aperçu de site, qui affiche les réseaux disponibles avec le numéro de canal et la qualité du signal, et son
module statistique très complet.Mais, sans conteste, l’utilitaire le plus efficace et le plus ergonomique est signé Toshiba. Il s’agit de Config-Free, que le constructeur propose également sur ses ordinateurs portables. Il gère à la fois le Wi-Fi et Bluetooth, alors
que, ailleurs, ces outils sont séparés. Nous retiendrons la fonction de découverte de réseaux Wi-Fi et Bluetooth, ?” qui permet d’associer le PDA à un réseau ou périphérique détecté en reliant à l’aide du stylet les deux équipements
symbolisés graphiquement ?” et l’assistant de résolutions de problèmes. C’est aussi le seul à alerter sur le fait que l’utilisation simultanée du Bluetooth et du Wi-Fi peut entraîner des performances réseaux insuffisantes et des pertes de
connexion.Le support du Wi-Fi autorise l’usage de logiciels de téléphonie personnelle ou professionnelle sur ces PDA. Certains sont plus adaptés que d’autres à une telle utilisation. Ici, les PDA d’Asus et de Dell sont pris en défaut,
l’implantation du microphone et du haut-parleur convenant peu à la voix sur Wi-Fi.

Une mémoire spécifique de sauvegarde

Avec l’intégration des technologies sans fil, l’autonomie des PDA est mise à mal ; il est important que la batterie soit bien dimensionnée et puisse être changée. Tous les fournisseurs, sauf Asus, proposent des stations d’accueil
capables de charger simultanément le PDA et une batterie additionnelle. Windows Mobile 2003 permet d’adapter automatiquement la fréquence du processeur selon la puissance réclamée par les applications. Nous avons constaté qu’une heure de connexion
Wi-Fi avec une utilisation normale d’internet consomme en moyenne entre 20 et 30 % de la batterie.La présence d’un bouton physique d’activation-désactivation des réseaux radio, comme le proposent Dell ou Toshiba, est un plus. Tous les PDA offrent toutefois une fonction logicielle, accessible plus ou moins rapidement, qui permet
elle aussi de démarrer ou d’arrêter les liaisons radio. Mais, une fois encore, Toshiba et Asus se distinguent, avec un gestionnaire de réseaux sans fil qui autorise l’application de règles de gestion d’alimentation à la carte 802.11b intégrée.Sur tous les modèles est incorporé un logiciel de sauvegarde des données personnelles dans une mémoire spécifique, alimentée par une batterie de secours. Cette fonction remédie à l’un des inconvénients des PDA sous Windows Mobile, qui
est de supprimer toutes les données lorsque la batterie est vide.

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Nicolas Belot