Nous vous en parlions en début de mois, tous les Copilot+PC ne seront pas sur un pied d’égalité pour les fonctions IA : d’un côté il y aura ceux équipés d’une puce Qualcomm Snapdragon X et de l’autre, ceux munis d’un processeur Intel et AMD, plus précisément d’une puce Lunar Lake ou Ryzen AI 300 Strix Point. Si sur le papier, ces deux gammes cochent les exigences matérielles de Microsoft pour alimenter des machines Copilot+ (un NPU – Neural Processing Unit – délivrant au moins 40 TOPS), elles ne débarqueront pas dans le commerce avec la prise en charge de telles fonctionnalités d’emblée. En effet, Intel et AMD ont confirmé qu’elles seraient ajoutées par le biais de mises à jour post-lancement.
Des fonctionnalités IA ajoutées avant la fin 2024
L’absence des fonctionnalités Copilot AI exclusives aux Copilot+ pour les ordinateurs portables Intel et d’AMD au moment de leur lancement a été évoquée la première fois dans un article publié par The Verge, le 6 juin dernier. Depuis, d’autres sites, notamment Tom’s Hardware US, ont glané quelques informations supplémentaires : essentiellement des confirmations de la part des entreprises concernées.
Avant de les citer, un rapide rappel de calendrier. Les premiers ordinateurs équipés de Snapdragon X débarqueront demain, soit le 18 juin. Ils inaugureront donc les fonctionnalités Copilot+ de Windows dès le jour de leur lancement. Les processeurs AMD Ryzen AI 300 Strix Point sont attendus à partir de juillet prochain. Quant aux Intel Core Ultra 200V Lunar Lake, la société s’est contentée de mentionner le troisième trimestre 2024, soit une période allant du 1er juillet au 30 septembre.
Au sujet des Ryzen, un représentant d’AMD a confié à nos confrères de TH.US que « Copilot+ serait disponible via une mise à jour de Windows dans le courant de l’année » pour les ordinateurs sous pavillon Ryen AI. Pas de date précise donc, mais à l’évidence, une prise en charge avant la fin d’année 2024.
Concernant les Core d’Intel, là encore, le vague est de rigueur : Thomas Hannaford, son responsable de la communication, avait aussi mentionné une mise à jour « lorsqu’elle celle-ci serait disponible » ; une formulation qui suggère qu’Intel est grande partie soumise à la bonne volonté de Microsoft.
Quant à la firme de Redmond justement, elle avait préalablement indiqué que les « PC Intel Lunar Lake et AMD Strix sont des PC Windows 11 AI qui répondent à nos exigences matérielles pour les PC Copilot+ » et qu’en conséquence, ses équipes travaillaient « en étroite collaboration avec Intel et AMD pour offrir des expériences Copilot+ PC par le biais de mises à jour gratuites, lorsqu’elles seraient disponibles » ; sans toutefois préciser quand.
Quelques semaines de plus à patienter
Bref, pour résumer, Qualcomm, qui avait déjà un coup d’avance pour le lancement effectif des ordinateurs armés de sa nouvelle génération de puces, bénéficie également d’une implémentation des fonctionnalités de Copilot+ dès cette sortie. AMD et Intel, en dépit d’une commercialisation de leur nouvelle série de processeurs plus tardive, vont devoir s’accommoder d’un déploiement initial incomplet.
Soyons toutefois prudents : à la veille du lancement des Snapdragon X, tout ceci n’est peut-être qu’un arrangement marketing en faveur des processeurs de Qualcomm. Nous ne sommes pas à l’abri d’un changement de pied d’ici quelques semaines, avec une déclaration du type « les PC portables dotés de Ryzen AI / Lunar Lake auront bien les fonctionnalités Copilot+ au moment de leur commercialisation ». Nous n’écartons pas cette possibilité simplement parce que dans le cas de certaines fonctionnalités Copilot+ – l’Automatic Super Resolution pour ne pas la nommer – Microsoft avait d’abord exclut les processeurs Snapdragon X Plus avant de se raviser. Bref, il n’y a rien de gravé dans le marbre ; la situation peut changer d’ici juillet prochain.
Dans tous les cas, les acquéreurs d’ordinateurs armés de processeurs Lunar Lake ou Ryzen AI auront bien accès aux fonctionnalités Copilot+ ; peut-être par le jour même de l’acquisition, mais au moins un peu plus tard. À moins de vouloir à tout prix expérimenter au plus vite ces outils IA, cet aspect ne devrait donc pas dicter leur décision d’achat (voyons le côté positif : ils s’épargneront possiblement quelques bogues de jeunesse en n’essuyant pas les plâtres).
En outre, nous parlons ici des fonctionnalités exclusives à Microsoft ; jusqu’à preuve du contraire, celles proposées par les logiciels tiers, comme Adobe, devraient bien exploiter le NPU des nouveaux Core et Ryzen dès leur mise sur le marché.
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Source : Tweaktown
