Les fabricants et les revendeurs de piles en Europe vont être dans l’obligation d’organiser le recyclage des ‘ piles usagées ‘, au sens large du terme. En effet, les vingt-cinq pays de l’Union viennent de
conclure un accord en ce sens. Une prochaine directive obligera les états membres à collecter 25 % de toutes les piles mises en circulation dès 2012, qu’il s’agisse de piles à usage unique, rechargeables ou encore de batteries. Ce seuil
passera à 45 % en 2016.La mesure concerne notamment les accumulateurs des téléphones mobiles et des ordinateurs portables. Environ 160 000 tonnes de batteries conçues pour ces appareils sont vendues chaque année dans l’Union européenne. A ce jour,
seuls six des états membres de l’Union ?” dont la France ?” ont mis en place une filière pour récupérer ces éléments usagés.Le pays de Molière collecte au travers d’éco-organismes, comme Corepile (Collecte et recyclage des piles et accumulateurs) ou la Screlec (Société de collecte et de recyclage des équipements électriques et électroniques), plus de
32 % des piles ou accumulateurs usagés toutes industries confondues, selon le ministère de l’Ecologie et du Développement durable. Le taux de ramassage de batteries portables usagées tombe, quant à lui, à 16 % selon l’Union européenne. Et
ce, bien que leur collecte et leur recyclage soit obligatoire depuis plus de cinq ans.
Une obligation peu connue des Français
Un décret français prévoit depuis le 1er janvier 2001 l’élimination de ‘ l’ensemble des piles et accumulateurs, quelle que soit leur composition chimique. S’agissant des piles et
accumulateurs détenus par les ménages, le décret impose aux distributeurs de ces produits de reprendre gratuitement les piles et les accumulateurs usagés , précise le ministère de l’Ecologie et du Développement durable.‘ C’est là toute la problématique du recyclage domestique. Peu de particuliers savent qu’ils sont dans l’obligation de rapporter les batteries de leurs mobiles ou de tout autre appareil dans un point de
collecte ‘, souligne Jacques David, directeur de Screlec.Dès que la collecte des déchets des équipements électriques et électroniques (DEEE) sera opérationnelle, comme le prévoit un décret de juillet 2005, les éco-organismes de la filière auront pour obligation d’extraire les piles et
accumulateurs du matériel s’ils sont intégrés à léquipement. Ils seront ensuite confiés à la vingtaine de sociétés qui en gèrent le traitement.Tout comme la DEEE, la prise en charge du traitement des piles est supportée par les industriels et les consommateurs. La Commission européenne estime que le surcoût lié aux nouveaux objectifs de collecte en matière de batteries et de
piles sera de 1 à 2 euros par an et par foyer.
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