Mettant en relation le monde de l’Internet et celui du GSM, la passerelle WAP est une technologie-clé dont les capacités, le rôle et le coût diffèrent selon qu’elle est mise en ?”uvre par les opérateurs GSM, les fournisseurs de contenu ou les entreprises. A tel point que, surtout pour ces dernières, les fournisseurs peaufinent des offres d’entrée de gamme.Avec WAP, Internet va-t-il jusqu’au mobile ? Oui, d’un point de vue fonctionnel. Non en réalité, car une passerelle WAP, intercalée entre le réseau IP et le réseau GSM, réalise une conversion de protocole. De la passerelle au mobile, l’Internet Protocol passe ainsi la main à une pile mieux adaptée au GSM. Les opérateurs GSM ayant été les premiers à lancer des bouquets de services, il est logique que les passerelles leur aient d’abord été destinées.C’est pourquoi celles de Nokia Network, CMG et autres Phone. com supportent des charges colossales ?” jusqu’à des centaines de milliers de sessions simultanées ?” grâce à leurs mécanismes d’équilibrage de charge et de redondance. De plus, ces produits intègrent des composants dédiés à la gestion des utilisateurs, telle que l’entendent les opérateurs, c’est-à-dire avec archivage des connexions et facturation. Le coût de la licence est en conséquence, puisqu’il se compte en centaines de milliers de francs.
De l’entrée de gamme pour les intranet mobiles
Plusieurs catégories d’acteurs ont pourtant des besoins et des moyens plus modestes. Pour les entreprises, il s’agira d’ouvrir un intranet aux employés nomades. Les fournisseurs de contenu délivreront, pour leur part, un petit nombre de services ciblés sur une population. Entre fournisseurs de contenu et opérateurs GSM, les besoins des opérateurs WAP alternatifs hébergeant quelques dizaines de services se situent dans une frange intermédiaire.Tous ces acteurs ont en commun le désir de toucher directement les utilisateurs de mobiles, sans passer par les passerelles WAP des opérateurs GSM. “Les banques, qui constituent notre première cible, ne souhaitent pas, pour des raisons stratégiques, être intégrées aux bouquets des opérateurs “, constate ainsi Pierre Villemur, consultant chez CMG. Et Gérald Delplace, directeur général de Nokia Internet Communication pour l’Europe du Sud, d’ajouter : “La possession de la passerelle permet aussi de maîtriser la qualité de service et la sécurité.” Ayant identifié ces segments de marché, Nokia et CMG lancent des produits spécifiques, moins performants que les passerelles pour opérateurs mais bien moins coûteux. Nokia a même créé, fin 1999, une entité dédiée à leur commercialisation ?” Nokia Internet Communication. Même s’il reste sur le système Unix, CMG vient également d’annoncer une version entreprise de sa passerelle. Avec un produit plus modeste, ne fonctionnant que sous NT, Infinite Technologies propose, pour sa part, une passerelle particulièrement abordable.
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