‘ Aujourd’hui, entre un quart et un cinquième des appels qui transitent par un
PABX sont à destination de portables. Ces appels fixes vers les mobiles représentent de 50 à 70 % des factures de communication ‘, constate Pascal Lenchant,
président de la société Néoditel, spécialisée dans l’audit télécoms. Les entreprises tentent logiquement de réduire ce poste de dépense, qui pèse de plus en plus lourd.Environ 20 % des sociétés françaises seraient aujourd’hui équipées de passerelles GSM. Appelées aussi hérissons, elles transforment un appel fixe vers un mobile en appel de mobile à mobile, facturé deux fois moins
cher.Aujourd’hui encore, ces équipements constituent une bonne affaire. Même si le coût des appels fixes vers les mobiles a baissé de 40 % en trois ans. Ce mouvement devrait se poursuivre. En effet, ‘ l’ART
a entamé des discussions pour imposer de nouvelles baisses d’environ 15 % par an à partir de l’année prochaine. Cependant, les passerelles GSM resteront intéressantes durant au moins trois ans encore ‘, prévoit
Philippe Oros, PDG de Quescom, une société fabriquant ce type d’équipements.‘ Une passerelle est rentable dès qu’une entreprise appelle des GSM au moins trente heures par mois, estime Stéphane Grasset, PDG de l’intégrateur télécoms Damovo. Si elle passe deux
cents appels par jour vers des mobiles, elle obtiendra, en investissant dans une passerelle à quatre canaux, un retour sur investissement en cinq mois. ‘
Des ‘ hérissons ‘ qui se connectent au réseau IP
Cependant, ‘ les opérateurs GSM n’aiment pas beaucoup ces passerelles qui, parfois, saturent leurs antennes avec des appels dont les tarifs à la minute rapportent bien moins qu’un appel grand
public ‘, reconnaît Pascal Lenchant, de Néoditel. Car les cartes SIM insérées dans les passerelles GSM bénéficient de tarifs négociés par les entreprises pour leur flotte de mobiles.Les passerelles sont de plus en plus élaborées et proposent une meilleure qualité de service. Certaines présentent même l’avantage de se raccorder au réseau IP de l’entreprise. Ainsi, si la passerelle d’un site a
trop d’appels à gérer en simultané ou si le réseau GSM de l’opérateur est saturé, les communications peuvent être redirigées vers le hérisson d’un autre site.L’entreprise économisera aussi beaucoup si elle compte des filiales à l’étranger. En effet, un appel à destination d’un mobile anglais sera routé sur le réseau IP jusqu’à la passerelle de son site
britannique, et facturé ainsi comme un appel national et non plus international.
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