Réunis à Bruxelles du 16 au 18 avril 2010, 70 représentants de partis pirates d’une vingtaine de pays (1) ont donné naissance officiellement à une nouvelle organisation, appelée Pirate Parties International, ou Parti pirate international.
Le PPI existait déjà, mais sans avoir de statuts clairs. Cette association à but non lucratif, de droit belge et existant depuis fin 2009, est désormais dotée d’un comité de direction élu et composé de six personnes, avec deux coprésidents à sa tête, le Luxembourgeois Jerry Weyer et l’Allemand Gregory Engels.
« Avant, le PPI était une organisation informelle un peu “bordélique”, avec beaucoup de turn over au niveau de ceux qui s’en occupaient. Depuis l’été dernier, une nouvelle génération de partis pirates, comme ceux de Suisse et du Luxembourg, ont décidé de remettre de l’ordre dans tout ça », indique Valentin Villenave, trésorier du Parti pirate en France.
Le PPI se veut une confédération de 40 partis. Son travail sera, entre autres, d’aider de nouveaux partis à se construire, de constituer un fonds pour venir en aide aux partis en cas de problèmes juridiques, mettre en place des task forces sur tel ou tel sujet (l’Acta, les lois contre le téléchargement illégal, le projet Indect, etc.). Il aura aussi pour objet de rédiger un manifeste, en chantier depuis longtemps, et d’harmoniser les orientations politiques des différents partis, qui resteront libres néanmoins d”adopter telle ou telle position.
Les deux élus du Parti pirate suédois au Parlement européen, Christian Engström et Amelia Andersdotter (qui siègent avec les Verts européens), s’exprimeront le cas échéant au nom du PPI. En juin dernier, le Parti pirate suédois, formation créée en 2006, avait obtenu 7,1 % des voix aux élections européennes.
(1) De nombreux représentants de différents pays n’ont pas pu se déplacer, en raison de la paralysie du trafic aérien.
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