Ce dimanche, les Parisiens étaient appelés à voter, et une infime partie d’entre eux a répondu à l’appel. Lors d’une « votation citoyenne » inédite à Paris, ils se sont décidés à mettre fin à la présence des trottinettes en libre-service dans les rues de la capitale. Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui s’était prononcée en faveur du vote « contre » s’est engagée à « respecter purement et simplement le résultat » de cette consultation.
Malgré tous leurs efforts, notamment celui d’offrir une course gratuite aux utilisateurs décidés à aller voter, le trio composé de Lime, Dott et Tier va devoir faire ses bagages. Chacun des trois acteurs devra remballer son lot de 5 000 trottinettes électriques et mettre les voiles. Les trois opérateurs ne sont plus les bienvenus à Paris, car malgré tous leurs efforts pour renforcer la régulation autour de leur service, ils n’ont pas réussi à mobiliser suffisamment leurs utilisateurs. Preuve en est la forte abstention lors de cette première votation et surtout le score écrasant du camp opposé.
92 % d’abstention
Sur le 1,3 million d’électeurs inscrits à Paris, 92 % a choisi d’ignorer la consultation citoyenne. Par conséquent, le sort des trottinettes a été tranché par une minorité de 8 % d’électeurs. Ceux-ci se sont prononcés contre à une très forte majorité (89 %). S’il est possible de s’interroger sur la légitimité d’une mesure adoptée par une si faible minorité, il n’en demeure pas moins que le processus démocratique a été respecté. En conséquence, après avoir été l’une des premières villes à les adopter massivement en 2018, Paris devient la première capitale à interdire la location de trottinettes en free floating purement et simplement.
Le dernier espoir des opérateurs est désormais entre les mains du ministère et par extension du gouvernement. Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a dévoilé il y a quelques jours un « plan de régulation nationale de l’usage de la trottinette électrique ». Celui-ci peut-il sauver la trottinette électrique à Paris ? Rien n’est moins sûr.
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Source : France Info
92% d’abstention. Ce n’est guerre surprenant.
C’est loin d’être un enjeux primordial pour les parisiens. Oui je suppose que c’est chiant, mais je pense qu’ils aimeraient aussi être consulté pour des choses plus critiques.
Ceux qui ont votés, ce sont ceux qui ont été emmerdés par les trottinettes.
Qu’il y ait peut de votant pour n’est guerre surprenant, je suis prêt à parier que ce sont surtout les touristes ou habitant périphériques qui s’en servent le plus, et donc ne votent pas.
Les locaux, je pense qu’ils ont leur propre trottinette.