Pour
ClipCard, le clap de fin est proche. Cette jeune pousse, qui fournit à la ville de Cannes
un système de PV électroniques de stationnement depuis deux ans, n’a plus d’argent en caisse. Elle s’est déclarée en cessation de paiement à la fin de la semaine dernière, soit une
première étape avant le dépôt de bilan.Le tribunal de commerce de Grasse doit se prononcer demain, mercredi 20 avril, sur le devenir de l’entreprise. La suite des événements se présente plutôt mal. La société est lourdement endettée et son chiffre d’affaires est des
plus restreints, puisque seule la ville de Cannes utilise sa technologie de PV électronique.Par ailleurs, ClipCard ne possède pas les brevets d’exploitation. Ils sont aujourd’hui dans les mains des fondateurs de l’entreprise, Philippe Laluyaux et Paul Grison, qui ont claqué la porte de ClipCard, suite à un différend avec
l’investisseur libanais venu injecter 1,5 million d’euros dans l’entreprise en juillet 2004, pour la sauver d’une situation déjà délicate.Et ce n’est pas tout, puisque selon le site d’information Sophianet.com, un contentieux oppose ClipCard à IBM. Big Blue réclamerait 350 000 euros de dommages et intérêts à la start-up française, suite à une rupture de contrat
d’étude technique. Par ailleurs, toujours selon Sophianet.com, un groupe de petits actionnaires aurait déposé une plainte auprès du procureur de la République, s’estimant spoliés. D’après eux, ClipCard, selon sa stratégie initiale, aurait dû être
revendue à un grand groupe, à même d’en assurer le développement. Le prix demandé aurait fait échouer ce plan.
Le devenir du système cannois en question
Les 12 salariés de ClipCard sont donc sous la menace d’une liquidation pure et simple. La mairie de Cannes, elle, perdrait son prestataire technique. La ville établit 5 000 procès-verbaux électroniques chaque mois, ce qui
représente un tiers du total des contraventions dressées. Contactée, la direction de la sécurité de la ville de Cannes n’a pas été en mesure de dire ce qu’il adviendra de ce système en cas de disparition de ClipCard.Cannes a prolongé une expérience démarrée en 2003, mais sans qu’on sache si ce test a été validé par un contrat commercial avec la jeune pousse installée à Sophia-Antipolis. La société avait aussi essayé son système dans la ville
italienne de Vintimille, dans le cadre d’un projet européen, mais l’histoire sétait arrêtée au printemps 2004.
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