0,068 % peut sembler un pourcentage insignifiant. Mais il correspond à des sommes importantes quand il s’agit du pourcentage de fraudes sur les achats réalisés en Europe avec des cartes bancaires Visa. En présentant ses
statistiques annuelles, l’association regroupant 21 000 banques en a profité pour faire le point sur ses efforts de sécurisation des paiements, dont l’impact en France risque d’être plutôt marginal.Ainsi en est-il d’EMV. Europay Mastercard Visa (EMV) est, comme son nom l’indique, une initiative des principaux réseaux de paiement internationaux pour généraliser les puces sur
les cartes bancaires, méthode jusque-là la plus efficace pour limiter les fraudes. Une vaste migration est donc en cours. Pour être réellement efficace, EMV nécessite en effet un renouvellement des cartes, des terminaux de paiement et des automates
bancaires. Avec une date butoir : le 1er janvier 2005.‘ Passée cette échéance, le transfert de responsabilité aura été effectué, explique Roland Entz, directeur général de Visa France. Dans une transaction, la responsabilité sera dorénavant pour
la partie qui n’a pas utilisé la puce. ‘ Les commerçants qui n’auraient pas mis à jour leurs terminaux d’ici à la fin de l’année risquent de ne plus être remboursés en cas de fraude.En France, les gains fournis par cette technologie devraient pourtant se révéler minces. Les cartes à puce y sont très majoritaires, d’où un taux de fraude bien moindre, de 0,041 %. Côté commerçants, Auchan est le plus avancé, avec
1900 lignes de caisse déjà équipées. Côté cartes, seules 65 000 disposent aujourd’hui de cette technologie alors que, selon Visa, 52 millions de cartes EMV circulent déjà en Europe.
3-D Secure peine à s’installer dans l’Hexagone
Les initiatives de Visa pour sécuriser le commerce électronique dans l’Hexagone ne semblent pas rencontrer plus de succès. L’association cherche de longue date à faire adopter son architecture de protection du paiement en ligne
3-D Secure. Depuis deux ans, elle ne comptait comme seul client que
les Caisses d’épargne. Le réseau a été rejoint début 2004 par les Banques populaires et le Crédit mutuel dont les plates-formes ont été certifiées par Visa. Mais l’utilisation de 3-D
Secure par les commerçants et les particuliers ne décolle pas pour autant : il n’existe actuellement que trois projets pilotes, menés par des Caisses d’épargne.La grande nouveauté 2004 dans le paysage français du paiement électronique pourrait en fait provenir du monde public. Le ministère des Finances travaille en effet à un plan de déploiement de cartes de paiement pour les Administrations,
permettant, par exemple, de faciliter l’achat de fournitures. Un marché colossal auquel Visa sintéresse de très près.
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