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Les outils SRM, gendarmes de la qualité de service

Outre le suivi pointilleux de l’usage des ressources de stockage, les logiciels SRM ciblent une gestion proactive. Ils allouent l’espace disque selon des règles de qualité de service, liées aux besoins applicatifs.

En entreprise, les ressources de stockage sont trop facilement gaspillées. On réserve de l’espace disque pour des applications qui, finalement, ne l’utilisent pas, ou on encombre les disques avec des données qui ne sont pas nécessaires. C’est pour éviter ce gâchis que les logiciels de SRM (Storage resource management) sont apparus. Ils assurent une vue centralisée des espaces distribués sur les SAN et les NAS ou sur des serveurs hétérogènes. Ils travaillent au niveau du disque, des fichiers et des applications.Au quotidien, ils traquent la consommation d’espace par utilisateur, par application ou par ressource. Proactifs, ils autorisent une gestion par règles. Des alertes sont émises en cas de dépassement de seuils, et l’on peut planifier l’acquisition de capacité supplémentaire, au vu des tendances de consommation mesurées régulièrement. Mieux : avec des outils SRM, on définit des niveaux de service selon les applications. Par exemple, une base de données stratégique obtiendra un stockage en Raid 5, avec des chemins d’accès à la baie redondants, via des ports Fibre Channel à 2 Gbit/s, et une disponibilité de 99,999 %. Le logiciel de SRM pourra, enfin, entreprendre des actions correctives en réagissant à des événements. La baisse des coûts régulière des disques durs fera que les PME-PMI ne devraient pas investir dans le SRM, selon le cabinet d’analyses GigaGroup.

Des solutions pour les grandes entreprises

En revanche, les grandes entreprises réaliseront des économies d’échelle importantes grâce à une gestion proactive. Des packages orientés SRM sont apparus chez les ténors Veritas, EMC (ControlCenter), Sun (Highground SRM), BMC (Patrol SRM), Computer Associates (BrighStor SRM) ou Precise (StorageCentral). Mais, nombre de petites sociétés proposent des produits spécialisés, à la façon de TeraCloud (SpaceNet) ou d’InterSAN (PathLine). Certaines se sont déjà fait racheter, à l’instar de TrelliSoft (en août, par IBM) pour compléter l’offre de Tivoli. D’anciens SSP (Storage service providers), reconvertis en éditeurs, commercialisent même les outils qu’ils avaient développés pour leurs offres de services, comme CreekPath Systems.“Notre outil remplace ceux des constructeurs et assure une vue unique des processus. Car, même en environnement homogène, il faut habituellement plusieurs logiciels ?” cinq à sept chez EMC, par exemple”, assure Victor Walker, p.-d.g. de CreekPath. Il ajoute : “Nous faisons de la gestion proactive, ce dont EMC est incapable aujourd’hui.”CreekPath AIM 2.0, lancé en juin dernier, comprend des fonctions de découverte de matériels, de supervision des éléments physiques et logiques, et de gestion de règles. À chaque matériel correspond un module d’automatisation de processus.Un module scénario définit des politiques de stockage. Enfin, des modules d’automatisation métiers permettront aux applications d’indiquer leurs besoins, afin que le réseau de stockage leur affecte des ressources dès que nécessaire. Le premier, pour Oracle, sera disponible au début de 2003.

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Annabelle Bouard et Jean-Pierre Blettner