En quelques années, le Snapshot est devenu l’une des fonctions indispensables à l’exploitation des centres de données. Il est utilisé à des fins de migration à distance, d’alimentation d’application, de test ou de protection contre les incidents d’exploitation. Il est en passe d’être l’une des méthodes privilégiées pour sauvegarder en ligne les gros volumes de données. À juste titre, car il est capable de cloner chaque volume ou chaque système de fichiers en quelques secondes. La copie réalisée appartient à la catégorie des vues logiques Read Only. En d’autres termes, elle représente l’instantané de l’état des données.
Garantir l’intégrité des volumes tout en les dupliquant
Exécuter tel ou tel Snapshot demande de geler l’état du système de fichiers et de créer un fichier de pointeurs répertoriant les blocs de données utilisés sur les disques. Les modifications apportées aux fichiers après l’opération ne conduisent pas à l’écrasement des anciens blocs de données mais, au contraire, à l’enregistrement de nouveaux. Il est toujours possible de revenir à l’état cohérent des données correspondant au Snapshot effectué quelques minutes ou quelques heures auparavant, voire la veille. Des éditeurs tels que Veritas, Legato et Computer Associates se sont intéressés à cette technique parce qu’elle garantit l’intégrité et la cohérence du volume à sauvegarder. Les sauvegardes totales concernent les blocs de données référencés par le Snapshot. Les sauvegardes incrémentielles, elles, portent sur les nouveaux blocs enregistrés entre deux Snapshots. Pour exploiter cette méthode, des éditeurs ont complété leurs outils de backup par des modules de Snapshot. CA propose ainsi Image Option en complément d’ARCserveIT. D’autres s’appuient sur les fonctions, matérielles ou logicielles, de copie instantanée de tierce origine, telles que les utilitaires de réplication (TimeFinder, d’EMC), ou les systèmes de fichiers évolués (WAFL, le système de fichiers de Network Appliance ; ou VFS, de Veritas). Legato propose le module NetWorker for EMC Symmetrix, qui permet de coopérer avec TimeFinder.Quant à Veritas, il a, avec le projet Vertex, l’ambition de moderniser ses offres de backup. Le but est d’interfacer son gestionnaire de sauvegarde NetBackup avec ses logiciels VFS et Volume Manager. Mais aussi avec des solutions Snapshot de tierce origine. À terme, les produits Vertex basés sur NetBackup v. 4 seront capables d’opérer avec les principales baies de disques d’entreprise et les utilitaires de copie instantanée. Pour le moment, Veritas accepte les offres d’EMC et de HP. Il devrait faire de même avec celles de HDS, de Sun et d’IBM d’ici à la fin de l’année.
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