“Nous sommes à la fois bénéficiaires et tributaires de Microsoft”, confie Michel Renard, chargé de recueillir les besoins des armées pour les ingénieurs de Thomson-CSF. “Il y a encore dix ans, nous développions des applications sous Unix. Nous avions nos propres tableurs, nos propres messageries. Mais nous avons été vite dépassés.” La puissance des outils offerts par les entreprises civiles, ainsi que la baisse des budgets accordés à la Défense ont entraîné l’informatique du monde militaire vers Microsoft. Thomson-CSF est d’ailleurs une “station bêta” du géant de l’informatique: l’entreprise teste les nouveaux produits et est consultée sur les améliorations qu’elle aimerait voir apportées.“Depuis 1995, l’armée tourne sous Windows NT”, annonce Olivier Jousselin, responsable informatique de Thomson-CSF, leader européen des systèmes de communication de défense. L’informatique militaire et les applications Microsoft sont désormais compatibles. Les messages de l’Otan, codés et formatés, donnant des informations sur les capacités, les effectifs et les progressions d’une unité, deviennent, à l’écran, des icônes posées sur des cartes, des cases dans un tableau Excel, ou des statistiques permettant de décider d’une attaque. Et, à partir des données recueillies par les combattants sur le terrain, les militaires projettent sur un mur les pages créées par PowerPoint à partir des mêmes données.
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