En 2009, les opérateurs ont collecté 485 000 mobiles usagés, une goutte d’eau au regard des millions de téléphones qui dorment dans les tiroirs. En signant le 22 juillet dernier la charte d’engagement volontaire du secteur des télécoms pour le développement durable, la Fédération française des télécoms (FFT) s’est engagée auprès du gouvernement à intensifier ses efforts pour augmenter le taux de retour des anciens appareils. Ces derniers seront ensuite dirigés vers des filières agréées de recyclage et de retraitement des composants.
La contrainte majeure est de trouver le moyen d’inciter les consommateurs à se défaire de leur mobile. Selon un sondage TNS-Sofres, 76 % des Français savent qu’il est possible de les recycler. « Il suffit de se rendre dans n’importe quelle boutique pour s’en débarrasser. Mais ils n’y ont pas recours, car pour eux, cet objet est sentimental, notamment parce qu’il contient des souvenirs comme des SMS et des photos », explique une porte-parole de la FFT.
Davantage d’offres de reprises
La charte laisse aux opérateurs la liberté de choisir les moyens à mettre en place pour faire changer les mentalités. « Nous sommes encore au stade de la réflexion, mais nous allons entreprendre de grosses actions de sensibilisation dès septembre », relate la Fédération.
L’incitation financière, qui permet de toucher de 2 à 280 euros selon les opérateurs et l’état de l’appareil, devrait être davantage mise en avant. Elle a en effet montré son efficacité. En 2008, Bouygues Telecom a collecté 237 000 mobiles, l’année suivante le chiffre est tombé à 57 000 pièces car l’opérateur avait supprimé la prime de 10 euros pour tout appareil ramené en boutique.
Les opérateurs vont aussi sensibiliser les consommateurs au bénéfice du recyclage, qui est bien sûr profitable à l’environnement, mais peut aussi avoir un impact social. En effet, les trois opérateurs ont confié aux Ateliers du Bocage (voir ici notre vidéo tournée en mars 2009) les opérations de collecte, de tri et de test en vue d’une éventuelle réutilisation dans les pays en voie de développement. Cette société, qui appartient au réseau Emmaüs, favorise l’emploi et l’insertion de personne en difficultés.
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