C’est l’un des chantiers de longue haleine de la Délégation interministérielle aux personnes handicapées (DIPH) : l’accessibilité des nouvelles technologies de l’information aux malvoyants, aux malentendants, aux déficients moteur
et aux personnes souffrant de difficultés d’élocution. Dans ce cadre,
une charte avait été signée le 10 mai 2005 avec l’Association française des opérateurs mobiles (Afom) et l’Association de régulation des communications électroniques et des
postes (Arcep). Les opérateurs y prenaient une série d’engagements dont un premier bilan a été rendu public ce mardi 26 septembre. Et celui-ci s’avère plutôt positif, selon les différents acteurs concernés.‘ Cette charte était une demande émanant des associations, rappelle-t-on à la Délégation interministérielle aux personnes handicapées. Elles ont attiré notre attention sur le fait que la
téléphonie mobile est un outil formidable pour les handicapés, à condition qu’il leur soit accessible. ‘ C’est l’Afom qui a ensuite proposé d’établir un tel document. Mais cela correspondait aussi à une exigence de 2002 de
l’Arcep (l’ART à l’époque).Les opérateurs font aujourd’hui l’effort de sélectionner auprès des fabricants les appareils les plus adaptés possibles à chaque type de handicap. Ils se sont mis à concevoir des forfaits et des services permettant aux personnes
handicapées d’utiliser un mobile en restant autonomes : fonction (gratuite) de synthèse vocale pour les malvoyants et les aveugles, facture en braille ou gros caractères, visiophonie au prix de la voix pour les sourds et malentendants,
etc.
Impliquer les fabricants de mobiles
L’information sur ces offres spécifiques faisait également partie des engagements de la charte. Là encore, le constat est positif, que ce soit à travers les sites Web, les brochures clients mais aussi dans les points de vente ou les
préfectures où la charte a été diffusée.Malgré ces avancées, il reste encore beaucoup à faire. ‘ Les associations sont satisfaites, précise-t-on à la DIPH. Mais nous demandons à ce que cela continue, car il y a des évolutions
technologiques. Il n’y a par exemple pas d’appareil ni de logiciel pour le handicap mental. ‘ Ce dernier recouvre une très grande diversité de cas et peut toucher aussi bien des personnes valides que totalement dépendantes.
La situation est donc plus difficile à appréhender.L’Afom se dit prête à parfaire ce chantier qui, de son propre aveu, n’en est qu’au commencement. Les handicaps seront pris en compte par les opérateurs à chaque fois qu’ils renouvelleront leurs gammes. Et un distinguo sera aussi fait,
par exemple, entre une offre pour personnes malvoyantes et une offre pour les aveugles. ‘ Un des très gros chantiers à venir sera de permettre à une personne handicapée de commander et consulter son compte-client en
ligne ‘, ajoute l’Afom.Un des points les plus importants, de l’avis général, consistera à impliquer les fabricants de mobiles, qui n’ont pas fait preuve jusqu’ici de beaucoup d’initiative sur le sujet. ‘ Nous voulons travailler avec les
équipementiers sur des questions d’ergonomie, explique-t-on à la DIPH. Mais cela va prendre plus de temps, car l’a majorité des fabricants est à l’étranger. ‘ Une première réunion a eu lieu ce mois-ci.
Selon un participant, ‘ le sujet semblait nouveau pour eux ‘.
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