Parmi les 300 exposants du salon, ce sont essentiellement les constructeurs et les opérateurs de téléphonie mobile qui ont intéressé les 20 000 visiteurs. Ces derniers, démonstrations à l’appui, se sont attachés à montrer les avantages de la technologie GPRS (General Packet Radio Service). Ericsson a présenté ses infrastructures, en cours de test sur le réseau Itinéris de France Télécom, et a déployé sur le salon une BTS (Base Transceiver Station), offrant une couverture locale GPRS sur son stand. Les autres éléments en jeu étaient situés sur son site des Hauts-de-Seine (92) : la station de base radio BSC (Base Station Controler) ; le n?”ud de routage SGSN (Serving GPRS Support Node) ; et la passerelle du réseau cellulaire au réseau IP GGSN (Gateway GPRS Support Node). Un mobile (d’une marque concurrente, car le modèle GPRS d’Ericsson ne sera disponible qu’à la fin de l’année) était relié à un ordinateur portable par un câble série. Au cours de la démonstration, un téléchargement sur serveur FTP (File Transfer Protocol) a atteint 2,95 Ko/s (23,6 kbit/s). Le chargement d’une page web (www.voila.fr) s’est effectué à la vitesse de 28,8 kbit/s. “C’est trois fois plus rapide que le débit théorique offert par les réseaux GSM
“, indique Maxime Deraet, consultant GPRS chez Ericsson.
Naviguer sans fil sur Internet à un débit de 35 kbit/s
Sagem mettait l’accent sur son offre de terminaux. La première démonstration concernait le WAP sur GPRS. Son terminal MW939, avec 2 canaux de transmission descendants pour un canal montant, permettait une navigation en mode WAP sensiblement plus rapide que sur un terminal GSM. “Ce terminal sera disponible à la fin du mois”, précise le responsable de la démonstration. Avec le MW959, qui accepte 4 canaux descendants pour 1 montant, le constructeur démontrait l’efficacité du portable GPRS en mode modem. Reliée à un PC portable, la navigation sur Internet atteignait un débit crête de 35 kbit/s. Le responsable s’interrogeait cependant sur les performances des réseaux : “À quoi ça sert de disposer d’une Rolls Royce si on n’a que des départementales ?”
Motorola exposait également ses terminaux GPRS, mais sans démonstration de transmission. Son modèle Accompli 008, hybride entre le terminal portable et le Palm, est destiné à une cible professionnelle. Sans clavier, avec un écran et un stylet, il exploite le protocole Bluetooth et gère les courriers électroniques et les fax. Malheureusement, il ne sera disponible en France qu’au premier semestre 2001, alors qu’il l’est déjà au Japon, pour 1 000 dollars (1 174 euros).
Les opérateurs n’étaient pas en reste. France Télécom, qui annonçait pourtant la semaine dernière le report du lancement commercial des services GPRS au début 2001, proposait de surfer sur Internet à partir d’un PC portable avec un téléphone GPRS comme modem. La connexion a été établie en une dizaine de secondes, ce qui reste relativement long. “Pour les applications de transfert de fichiers, les débits vont de 15 à 20 kbit/s. On atteindra entre 30 et 40 kbit/s en fin d’année”, indiquait Rudy Prosper, responsable projet GPRS chez France Télécom. Bouygues Telecom a, lui, mis en avant les applications professionnelles en utilisant son réseau GPRS d’?’le-de-France. Les visiteurs ont pu consulter, grâce à la liaison d’un mobile GPRS, un intranet sur l’écran d’un ordinateur portable ; un annuaire WAP ; et un service de messagerie sur un Palm.
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