Free Mobile ne croit pas au déploiement généralisé de la fibre optique pour raccorder les abonnés (FTTH) alors que Bouygues Télécom et SFR sont favorables à la stratégie du déploiement tout fibre optique, dans la ligne des projets gouvernementaux. L’extinction programmée du bon vieux câble de cuivre au profit de la fibre dans la ville de Palaiseau (Essonne) n’a t-elle pas eu les honneurs de la visite de Fleur Pellerin en personne…
Le récente conférence Graco, qui a rassemblé les opérateurs et les collectivités territoriales sous la houlette du régulateur Arcep, a révélé ces divergences. A l’occasion d’une table ronde, Laurent Laganier, directeur de la réglementation et des relations avec les collectivités chez Iliad, a mis les pieds dans le plat en contestant ouvertement l’utilité économique d’un déploiement général de la fibre optique.
Sa position va dans le sens de Maxime Lombardini, directeur qui estimait dans “Les cahiers de l’Arcep” : « Plutôt que de fibrer dans l’urgence tout le territoire, nous sommes fermement convaincus qu’il faut jouer de la complémentarité des solutions techniques ».
Priorité technologique à la fibre optique pour Bouygues
La posture de Free n’est pas éloignée de celle d’Orange qui, par la voix de Pierre Louette, son secrétaire général, lors de cette même conférence Graco, a déclaré : « Nous avons investi, en 2012, 300 millions d’euros dans la fibre optique mais Orange joue aussi la complémentarité des technologies. Le déploiement du VDSL en 2013 pourra permettre de raccorder les abonnés ou des villages là la fibre optique n’arrivera pas ».
A contrario, Bouygues Télécom est partisan de la non-prolongation du câblage cuivre existant pour le très haut débit. « La priorité technologique doit être donnée à la fibre optique pour le très haut débit y compris pour relier les abonnés en FTTH. La prolongation de la durée de vie de la boucle locale cuivre pour la montée en débit doit être réduite à des cas extrêmement restrictifs ».
Enfin, pour SFR, selon Philippe Logak, son secrétaire général, « L’avenir du très haut débit fixe passe par fibre. Les technologies alternatives, telles que le VDSL – qui est une technologie amélioration de la sous-boucle de cuivre ne doivent être retenues que pour les zones on dégroupées en priorité ou non dégrouables, afin de ne pas perturber les inves ssements dans la fibre » a t-il exprimé dans les cahiers de l’Arcep.
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