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Les opérateurs de mobiles s’autoproclament d’intérêt général

Etude économique et caution universitaire à l’appui, l’Association française des opérateurs mobiles dresse le bilan élogieux d’une décennie qui a vu l’émergence de la téléphonie mobile numérique.

Les opérateurs de téléphonie mobile ont décidé de communiquer sur leur contribution au ‘ développement durable ‘… de l’économie française. Loin des contingences commerciales, Bouygues, SFR et Orange
(réunis pour la circonstance au sein de l’Afom
 ?” Association française des opérateurs mobiles) s’affichent désormais comme les bons apôtres de l’intérêt général.Pour appuyer cette démonstration, l’association professionnelle a dépêché Laurent Benzoni, professeur d’économie à Paris II Panthéon-Assas et associé-fondateur de Tera Consultants, pour plancher sur la période 1992-2002,
(comprenez sur les ‘ dix années glorieuses de la téléphonie mobile ‘…).

Loin des polémiques ‘ futiles ‘

Ce document présenté aujourd’hui à la presse sera mis en ligne sur le site
Afom.fr, dès la semaine prochaine. Il éclaire d’un jour nouveau l’émergence de ce nouveau pan de l’économie française qu’est la téléphonie mobile.Oubliés les polémiques ‘ futiles ‘ sur l’implantation sauvage
des antennes-relais et les
risques sanitaires qui accompagneraient la diffusion du téléphone portable dans les populations. Place aux chiffres ! Partant de peu en 1991, les opérateurs ont su, selon
Laurent Benzoni, faire preuve ‘ d’un volontarisme constant ‘ dans les investissements.En dix ans, le montant de leurs dépenses atteint en effet 58,6 milliards d’euros, pour le seul marché français. Résultat, et chemin faisant, la téléphonie mobile a su s’imposer dans le quotidien des Français, jusqu’à compter, fin
2002, 38,6 millions d’abonnés. De 1992 à 2002, le prix des communications a été divisé par cinq, et le nombre de lignes mobiles dépasse désormais le nombre de lignes fixes.Mais cette percée s’accompagne également de quelques retombées économiques. L’étude réalisée par Tera Consultants constate ainsi que ce sont désormais 21 000 emplois qui sont
‘ entretenus ‘ directement par les trois opérateurs, un chiffre qui se monte à 205 000 si l’on considère l’ensemble de la filière économique dont dépend ce nouveau secteur.

‘ Créateurs et animateurs ‘

Des données qui permettent à Didier Quillot, actuel président de l’Afom, de déclarer que ‘ Les opérateurs ne sont pas des exploitants de réseau, mais des créateurs, des animateurs de l’ensemble d’une filière
économique. ‘
Devant une telle réussite, le directeur général d’Orange se souvient avec émotion de cette époque (septembre 1993) pas si lointaine où, sollicité pour rejoindre le giron de France Télécom, il s’est posé des questions des mois durant,
tant les performances du réseau RadioCom 2000 le faisaient douter.L’étude démontre par ailleurs que, face à l’importance des investissements à consentir, il faut tabler sur un cycle minimal de dix ans pour qu’une filière comme celle de la téléphonie mobile parvienne enfin à générer un cash-flow
positif. Avis donc aux hypothétiques nouveaux entrants sur le marché des licences UMTS, dont l’avenir reste aujourd’hui assez incertain.‘ Il y a toujours possibilité d’être candidat à une quatrième licence ‘, a précisé Didier Quillot, avant de rendre un vibrant hommage à lART (Autorité de régulation des
télécommunications), ‘ qui a su, tout au long de cette période, accompagner le mouvement, tout en sachant se montrer très
“challenging”
vis-à-vis des
opérateurs. ‘

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Philippe Crouzillacq