Bien que l’idée d’une architecture objet distribuée sur le web ne soit pas nouvelle, aucun des modèles existants – Java, Corba ou COM – ne s’était, jusqu’alors, imposé dans ce rôle.Mais la pression économique imposant aux entreprises de nouer des partenariats et d’intégrer rapidement leurs systèmes d’information, un modèle objet distribué accessible simplement depuis internet devenait vital.Pour donner vie à ce modèle stigmatisé par le concept émergent des services web, les poids lourds du logiciel (IBM, Microsoft Oracle, Sun etc. ) ont, pour un temps, enterré la hache de guerre. Réunis autour de XML, ils rallient les standards qui vont contribuer à la matérialisation de ce concept.L’enjeu pour les éditeurs n’est pas tant la plate-forme qui permet de créer des services web, que celle qui sert à les assembler. En effet, les outils de production de services web assurent l’extension de l’interopérabilité des composants existants.
HTTP transporte le protocole SOAP
Techniquement, les services web proposent un modèle objet distribué proche de celui de Corba ou de DCOM. Mais “dans les modèles COM et Corba, les deux logiciels qui communiquent entre eux doivent posséder au moins une API identique , explique Federico Benincasa, directeur technique de Webgain. Avec SOAP et WSDL, ce n’est plus nécessaire.”Autre avancée indéniable : SOAP (Simple Object Access Protocol) permet de transporter les données directement sur le protocole HTTP. Le développement d’un service web consiste essentiellement – pour l’instant – à étendre le champ d’action d’un objet COM ou Java existant par la génération d’une API (Application Programming Interface).Cette API standard repose sur un schéma XML normalisé. Les plates-formes de développement, telles que WSDE, d’IBM, ou . Net, de Microsoft, produisent des composants encapsulés dans un langage d’interface (IDL : Interface Definition Language) au format WSDL (Web Services Description Language), afin qu’ils puissent être interprétés par n’importe quel outil de développement conforme à ces nouveaux schémas XML. Un outil comme Visual Studio. Net autorise alors le développement des applications qui intègrent indifféremment des objets locaux et des services web distants.La communication est assurée, en phase d’exploitation, par des ” traducteurs ” (listener et proxy) SOAP qui servent d’interfaces entre le monde extérieur et l’environnement d’exécution local du service web. Ces modules de traduction peuvent être générés une fois pour toutes ou à chaque appel du service.Une fois les méthodes exposées, le protocole SOAP se charge du dialogue entre les deux services web, via Internet. Reposant sur XML, il est totalement indépendant de la technologie utilisée pour créer le composant. Les développeurs peuvent s’appuyer sur UDDI (Universal Description, Discovery and Integration) pour découvrir les services web existants.Ce protocole, également au format XML, permet de répertorier de façon homogène l’ensemble des services dans un annuaire XML accessible sur internet.
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