Selon l’institut d’études Médiamétrie, il y aurait aujourd’hui près de 17 millions d’internautes en France, tous âges et tous types d’accès confondus, ce qui représente exactement un tiers de la population. Parmi ces utilisateurs du réseau, les femmes refont lentement leur retard par rapport aux hommes : elles représentent 41 % des internautes selon l’institut Netvalue, 47 % selon son concurrent Ipsos Médiangles. Ce dernier estime que près d’un internaute sur deux a entre 15 et 34 ans, 30 % entre 35 et 50 ans, les plus de 50 ans représentant 16 %, dont 2,5 % pour les plus de 65 ans. Le marché des surfeurs de moins de 15 ans, lui, représenterait, selon Netvalue, moins de 5 % des internautes, une proportion qui baisse par rapport aux années précédentes. Mais ces données démographiques relativement stables depuis plusieurs années cachent une évolution profonde : l’incontestable banalisation du net.
Autrefois “early adopters”
Durant la première vague de pénétration, internet a conquis tout ce que la France comptait de technophiles, au niveau d’éducation plutôt élevé et à relativement hauts revenus. D’abord à Paris, puis dans les grandes villes de province, le réseau a finalement atteint les régions les plus reculées, les surfeurs en milieu rural représentant jusqu’à 19 % de l’ensemble en juillet 2001, selon Netvalue. Mais aujourd’hui, cette tendance s’inverse au profit des grandes (32 %) et moyennes (12,5 %) villes de région, la périphérie parisienne accusant un léger recul. Ceci tendrait à signifier que nous sommes entrés dans un deuxième type de recrutement. La région parisienne ayant atteint un seuil de saturation, les nouveaux internautes sont désormais ceux qui n’avaient aucun besoin d’accéder au réseau des réseaux dans leur vie citadine courante mais que la pression sociale, et peut-être le développement de services pratiques ?” notamment pour la recherche d’emploi?”, ont convertis.
Bientôt consommateurs
C’est ce que semble confirmer la dernière étude d’Ipsos Médiangles sur les internautes en 2002. L’institut a défini cinq “cybertypes” dont l’institut suit l’évolution année après année. Les internautes historiques sont les “experts”, connaisseurs de bons plans et habiles informaticiens, les “traders” suivent leurs investissements en ligne et surfent sur les sites d’information sur le vin, les “sweet home” se plaisent à chercher de la documentation et sont des consommateurs confiants, les “companions”, plus jeunes, sont férus de messagerie instantanée et téléchargent beaucoup de musique, et enfin les “basics”, qui ignorent tout de leur matériel, utilisent internet comme leur Minitel, pour des services utiles et simples. Et ces derniers sont probablement allés se renseigner dans l’agence France Telecom la plus proche le jour où ils ont pris la décision de s’abonner à internet.Or, depuis l’année dernière, les seules catégories à avoir enregistré une progression sont les “sweet home”, qui ont augmenté de 1 %, mais surtout les “basics”, qui sont passés de 34 % à 43 % de l’ensemble des internautes français. Le grand public semble donc en phase avec les nouvelles technologies. Vivement lan prochain, que tous ces “basics” aient pris un peu de bouteille et deviennent “sweet home”, pour le plus grand bonheur de tous les cybermarchands…
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