Permettre aux salariés de concilier vies professionnelle et privée freine les démissions. Méthodes.
Soucieux de réduire – sinon de stopper – la rotation du personnel au sein de leurs équipes, bon nombre de chefs d’entreprise voient dans l’innovation sociale un moyen de retenir leurs salariés. Témoin, la filiale française de PricewaterhouseCoopers, qui propose un éventail de services fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour soulager ses employés de leurs tracas familiaux. Ainsi ce ” SOS garde d’enfants ” expérimenté depuis dix-huit mois, et auquel tous peuvent recourir gratuitement. D’autres services – facturés au prix coûtant, en revanche – sont proposés pour aider les plus pressés à résoudre des problèmes de plomberie et d’entretien mécanique, ou, tout simplement, à faire leurs courses. En cas de besoin, il suffit d’en avertir la personne qui fait l’interface avec l’opérateur de la plate-forme de services – en l’occurrence, la société Majordome, qui a été choisie sur appel d’offres.Pour fidéliser ses employés, l’entreprise sait qu’elle ne doit pas limiter son action au seul périmètre des corvées domestiques. “Les jeunes générations veulent trouver un équilibre entre leur développement professionnel et leur épanouissement personnel “, résume Jean-Emmanuel Combes, directeur général des développement et ressources humaines chez PricewaterhouseCoopers. L’entreprise va jusqu’à accorder un soutien logistique à ceux qui prennent un congé sabbatique afin d’apporter leurs compétences juridiques ou fiscales à des causes humanitaires. “Nous favorisons ce type d’initiatives dans la mesure où elles ne désorganisent pas notre production. Pour l’heure, nous gérons cela de manière individualisée.”