Microsoft, Sony, France Télécom et autres NEC, tous fourbissent leurs armes sur le très juteux marché du jeu et son secteur le plus prometteur : les univers persistants. Il s’agit de logiciels en ligne, où le personnage d’un joueur interagit avec les personnages d’autres joueurs connectés sur Internet sur le même serveur (on parle de jeux massivement multijoueurs).Leur spécificité étant que l’univers continue à évoluer, même quand le personnage n’est plus en ligne. Ainsi, si un joueur s’attaque à des monstres par l’intermédiaire de son guerrier virtuel puis se déconnecte, il est fort possible, une fois de retour dans le jeu, qu’il retrouve ses adversaires morts, tués par d’autres joueurs qui, eux, ne s’étaient pas déconnectés. PC éteint, cet univers poursuit donc son évolution.En achetant l’éditeur Verant, Sony met la main sur Everquest, le plus populaire des univers persistants avec 200 000 joueurs revendiqués dans le monde. Un retour au bercail, puisque Verant était une filiale de Sony devenue indépendante en janvier 1999, bien que comptant toujours la société japonaise au sein de son capital.
Les éditeurs séduits par les abonnements
La version française d’Everquest est disponible depuis le 27 avril. Il faut compter 299 francs pour le CD et 70 francs pour un abonnement d’un mois. Plus que le montant du CD, c’est surtout la perspective de l’abonnement, indispensable au jeu, qui rend ces logiciels si attrayants pour les éditeurs. Microsoft, avec son Asheron’s Call, qui démarre tout juste en France, pratique des tarifs similaires.Preuve que ce marché aiguise l’appétit, NEC vient lui aussi de lancer au Japon Biglobetown, un univers persistant pour téléphones portables. Pas vraiment d’aventure en vue, il s’agit ici de se créer un avatar que l’on déplacera dans une ville comptant seize lieux, où il sera possible de discuter avec les avatars rencontrés.Actuellement au nombre dune dizaine, les univers persistants sont amenés à se multiplier. Verant compte ainsi en sortir un sur le thème de Star Wars courant 2001. Quant à France Télécom, sa Quatrième Prophétie devrait être disponible courant juin.
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