Après plus de deux ans d’hibernation programmée, la sonde spatiale Rosetta a émis de nouveau un signal vers la Terre ce lundi 20 janvier. Le soulagement des scientifiques de l’Agence spatiale européenne a été immense : le réveil a eu lieu comme prévu. L’étape suivante s’annonce cependant encore plus ardue à accomplir.
Une sonde qui fonctionne au solaire
Il reste en effet 9 millions de kilomètres à parcourir à Rosetta pour atteindre la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko et essayer de se poser à sa surface le 11 novembre prochain. Une manœuvre qui n’a encore jamais été tentée. “Comme le noyau de la comète, qui mesure 4km de large, présente une gravité négligeable, Philae devra utiliser des vis et des harpons pour ne pas rebondir et être renvoyée dans l’espace après avoir touché la surface glacée”, précise le communiqué de presse de l’Agence spatiale européenne.
Si tout fonctionne, Rosetta suivra ensuite l’évolution de cette dernière pendant plus d’un an. L’idée étant de la cartographier de façon exhaustive afin de mieux comprendre le rôle joué par les comètes dans la formation du système solaire.
Lancée en mars 2004, Rosetta n’est pas porteuse d’un équipement dernier cri mais sa structure vaut le détour. La sonde ressemble à une grande boîte noire avec des instruments de mesure placés à son sommet. Mais son originalité est de fonctionner uniquement à l’énergie solaire. Deux énormes panneaux de 64 mètres carrés peuvent en effet effectuer des rotations à 180 degrés pour prendre le maximum de lumière.
La mission de Rosetta s’achèvera en décembre 2015. Elle devrait pouvoir cependant envoyer des photos dès le mois de mai, lorsqu’elle se trouvera à 2 millions de kilomètres de sa cible.
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