Dragon’s Lair est un paradoxe à lui tout seul. Plus vieux que Mario et que Zelda, plus vieux que la NES elle-même (il est sorti en 1983 !), il reste aujourd’hui encore un très beau titre, proposant une 2D capable d’en remontrer à la plupart des jeux 3D du moment. Il faut dire que le bougre était l’œuvre d’un ancien de chez Disney, qui livrait là l’équivalent d’un vrai dessin animé à gros budget, version interactive.
Du point de vue du gameplay, ensuite, il faut avouer que, là aussi, Dragon’s Lair était terriblement en avance. Depuis 25 ans, on a en effet pu pester contre cette maniabilité primitive, puisqu’il ne s’agit que de réagir à ce qui se passe à l’écran en appuyant sur une direction ou sur le bouton dévolu à l’épée. Et comme on n’a à chaque fois qu’une fraction de seconde pour le faire, que la moindre erreur est sanctionnée par une mort immédiate et qu’on ne bénéficie d’aucune aide ni indication, autant dire qu’il y a de quoi devenir fou. Et pourtant, avec cette succession de saynètes très vaguement interactives, Dragon’s Lair a tout du quick time event (QTE) géant, principe qu’on retrouve aujourd’hui dans tous les jeux de l’univers, même (surtout) dans les plus grand public.
Tout ça pour dire que ce jeu reste une expérience intéressante malgré le poids des ans. D’autant qu’une nouvelle option « vie infinie » vient tempérer un peu le rigorisme du gameplay. Dommage que son prix, 8 euros, reste trop élevé pour un jeu vieux d’un bon quart de siècle.
Les plus :
– C’est toujours aussi beau
– Les Continue infinis qui nous simplifient la vie
Les moins :
– C’était une époque où les QTE étaient vraiment hardcore
– C’est trop cher, trop court
Note : 3/5
Prix : 800 points DSi