Pour consolider le stockage, deux solutions sont en général envisagées : le NAS ou le SAN. En réalité, la convergence de ces deux approches est possible. La baie NAS fait alors office d’interface entre l’environnement de stockage SAN et les serveurs d’entreprise, eux-mêmes clients des ressources de stockage. Dernier constructeur à emprunter cette voie, Raidtec vient de lancer ses NAS hybrides de la série Snaz, rejoignant ainsi le petit club de fournisseurs constitué par MTI, avec ses baies Raid Vivant ; EMC, avec sa solution Celerra, adaptée aux SAN ; et IBM, dont le serveur TotalStorage NAS 300G est commercialisé depuis février 2001.
Des approches très diversifiées
Les solutions hybrides présentées par ces quatre constructeurs ont des points communs importants. Elles exploitent les possibilités d’extension et de reconfiguration, en cours de fonctionnement, des infrastructures ou des baies SAN. Cependant, leurs concepteurs ont opté pour des approches technologiques différentes. Ainsi, du fait de leur architecture modulaire, les baies Vivant V, de MTI, sont en mesure de délivrer simultanément des services de fichiers de type CIFS et NFS, ainsi que des données en mode Bloc. En revanche, les solutions de haut de gamme d’EMC et celles, départementales, d’IBM et de Raidtec sont simplement des NAS capables de se connecter à des infrastructures ou à des baies SAN. Les modèles correspondants (Celerra, TotalStorage NAS 300G et Snaz FC) font office de passerelles entre SAN et LAN, pour délivrer des services CIFS et NFS. Chez IBM, l’aptitude à tirer parti des ressources du SAN provient de l’un de ses logiciels, SAN Tivoli SANergy, gestionnaire de services de fichiers. En fait, TotalStorage NAS 300G peut être considéré comme une appliance SANergy. Ce matériel IBM est conçu pour s’interfacer avec de multiples types de baies et de commutateurs répondant au standard Fibre Channel. Ce n’est pas le cas avec la solution hybride d’EMC. Depuis maintenant plus de deux ans, ce dernier s’est imposé dans le service de fichiers intensif avec Celerra, son serveur NAS couplé à ses propres baies Raid Symmetrix.
Des capacités de stockage virtuellement infinies
Celerra fonctionne encore exclusivement avec de telles baies. Le constructeur l’a toutefois fait évoluer pour lui permettre de s’interfacer avec des infrastructures de stockage SAN à base de baies Symmetrix. Comme pour IBM, cette évolution avait demandé à EMC d’adjoindre à son NAS hybride un logiciel de partage de données SAN ?” en l’occurrence, Highroad, qui est basé sur le logiciel de partage de fichiers intensif SAN Crosstor SAN, de Crosstor, l’éditeur racheté par EMC à la fin de l’année 2000. Elle confère au NAS Celerra des capacités de stockage virtuellement infinies.
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