L’indice composite commence l’année au ralenti, en hausse de seulement 2,4 % par rapport à l’étiage atteint fin septembre 2001 et subit un tassement de 0,9 % par rapport à la semaine de Noël.L’indice financier est le seul à connaître une hausse sensible, de l’ordre de 3 %, sous l’effet de quelques annonces positives pour des entreprises de technologies. L’indice emploi continue à illustrer la dégradation de la conjoncture vue à travers les offres de recrutement disponibles en ligne, dont le volume connaît une nouvelle chute, qu’il s’agisse des propositions d’embauche dans les nouvelles technologies ou les autres secteurs. L’indice utilisation chute de façon assez logique en raison des fêtes : le nombre d’internautes au travail a diminué de quelque 45 % durant la semaine de Noël du fait des congés, tandis que le nombre d’utilisateurs à domicile déclinait, quoique dans une proportion plus limitée (7,6 %), sans aucun doute pour des raisons comparables.Les séries longues mettent également en lumière une donnée encore trop souvent sous-estimée par les analystes : l’arrêt de la progression du nombre d’internautes actifs en France. Certes le nombre d’utilisateurs théoriques du net (c’est-à-dire les gens avec un accès internet) continue de progresser, même si c’est à un rythme ralenti par rapport aux premières années du net en France.
Des internautes inactifs
Mais, plus intéressant, les données d’utilisation réelle tendent à montrer que le nombre d’internautes actifs ne progresse guère. Et comme les dispositifs propres à accélérer la diffusion d’internet (ordinateurs à bas prix, forfaits à prix/service attractifs, haut débit, etc.) tardent à prouver leur efficacité, la démocratisation du net peut devenir lenjeu clé de la net économie en 2002, notamment en période électorale.*Directeur des études stratégiques, Accenture France
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