Sur internet, la First Union Bank opte pour l’optimisation de ses produits financiers. D’emblée, sa division Home Equity a écarté tout recours à la personnalisation, pourtant très en vogue auprès des institutions financières en pointe sur internet. “Les offres du marché de personnalisation à base de règles sont trop réductrices, et la programmation linéaire ne nous satisfaisait pas non plus,”explique ainsi Bob Howell, chef de projet dans cette banque.Après avoir examiné des composants issus des milieux académiques, la First Union a retenu Solver, le moteur d’optimisation phare d’Ilog. Utilisé historiquement pour les processus logistiques, Solver s’adapte aussi aux offres de services grâce à son module Configurator. A la First Union, Ilog Solver remplace Strata, une application à base de règles d’AMS, hébergée dans un environnement grands systèmes.
Supprimer les goulets d’étranglement
e fondant sur le principe productiviste propre à une chaîne industrielle, la First Union visait l’optimisation des maillons de son réseau de distribution. Ses clients ne s’adressent que très rarement à leurs banques pour réaliser un prêt. La plupart du temps, les demandes transitent par son réseau de courtiers affiliés, sa couverture s’étendant à plus d’une trentaine d’Etats. Or, les demandes de prêts qu’ils transmettaient par fax étaient mal renseignées et réclamaient un travail fastidieux de retraitement.Cela aboutissait à la création de goulets d’étranglement au niveau du traitement interne exécuté par la banque. “L’objectif a été de contraindre le courtier à effectuer une analyse plus poussée des besoins de ses clients. Solver génère pour lui un éventail de possibilités, qu’il est en mesure d’affiner “, explique Bob Howell. Les retombées n’ont pas tardé à se faire ressentir. En effet, aujourd’hui, la First Union revendique un doublement, voire, pour certains mois, un triplement du nombre de demandes traitées !Le courtier établit un rapprochement entre le profil de son client et une quarantaine de programmes de prêts. Il structure son offre à partir d’une demi-douzaine de scénarios générés par Solver. Lesquels dépendent non pas des choix du client, mais des objectifs dérivés par les paramètres de son profil. Interfacé avec les bureaux de crédit, Solver croise les données avec les profils de solvabilité du client.Une deuxième version du site, aux fonctions plus édulcorées, est également accessible sur internet. “Mais il est encore trop tôt pour fournir l’ensemble des fonctions. L’internaute ne possède pas l’expertise suffisante pour renseigner tous les critères “, remarque Bob Howell. Et d’ajouter qu’il serait débordé par la quantité d’informations. Une façon de se prémunir contre les menaces proférées par les start up du prêt en ligne.
Des millions d’itérations en quelques secondes
Outre les données de scoring, les paramètres et les contraintes associés aux produits sont téléchargés quotidiennement dans la mémoire du serveur. Cela évite les requêtes transactionnelles intempestives et permet d’effectuer des millions d’itérations en une poignée de secondes, s’enthousiasme Bob Howell. Hébergé sous Solaris, Solver est intégré au serveur d’applications WebSphere d’IBM, qui assure, entre autres, le lien avec le catalogue de produits.Au sein de la division Home Equity, les employés accèdent par une interface web au dossier du client, et non plus par les fameux terminaux à écran vert, se félicite Bob Howell. Grâce à la qualification des demandes effectuée par Solver, les cycles décisionnels ont été entièrement chamboulés, constate Bob Howell. Celui qui garantissait autrefois la souscription d’un prêt perd de sa prééminence pour laisser place à une hiérarchie plus horizontale.
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