Le CD, avec ses 650 Mo, demeure un standard, mais il risque de répondre de moins en moins aux attentes des utilisateurs. Les disques durs ne cessent d’augmenter en capacité, mais les applications sont atteintes d’obésité, et les téléchargements sur Internet, de plus en plus fréquents, représentent des volumes importants.Bref, quand les données grossissent significativement, les rythmes de sauvegarde s’intensifient, et le graveur de DVD s’impose. Si les sauvegardes sont espacées et le budget serré, un graveur de CD performant ?” les graveurs 32x permettent de graver un CD en 2 min ?” peut encore suffire. Les enjeux sont importants, les graveurs de DVD remplaceront à terme non seulement les graveurs de CD-Rom, mais aussi nos magnétoscopes. Actuellement, parallèlement au DVD-R, deux formats de DVD réinscriptibles tentent de s’imposer. Aux côtés de Pioneer et de son DVD-R/DVD-RW, le DVD+RW, prôné par les concepteurs du CD-Rom (Philips et Sony) ?” rejoints par plusieurs poids lourds du secteur (HP, Yamaha et Ricoh, entre autres) ?”, s’installe.
DVD-RW contre DVD+RW
Le format DVD-R/DVD-RW, initialement réservé aux professionnels, a l’avantage de bénéficier de l’expérience de plusieurs générations d’appareils, dont la dernière, techniquement au point, représentée par le Pioneer DVR-A03, arrive à un prix abordable (environ 800 ?). Sa faiblesse réside dans l’isolement de ce constructeur, même si Panasonic et Hitachi s’apprêtent à proposer des produits mixtes DVD-Ram et DVD-R/RW.En face, la DVD+RW Alliance, outre ses trois fondateurs, Philips, Sony et HP, a rassemblé la plupart des fabricants de graveurs de CD, dont Acer, AOpen, Dell, Fujitsu, Memorex, Mitsubishi, Ricoh, Thomson Multimedia, Verbatim, Waitec et Yamaha.L’histoire retiendra que c’est Ricoh qui a mis au point le premier graveur de DVD+RW, sous le nom de MP-5120A. Cette mécanique est utilisée comme base par tous les produits DVD+RW actuels, de Philips à Sony, en passant par HP et son modèle DVD-Writer dvd100i. De fait, tous les produits de ce type, proposés à l’heure actuelle par les différents constructeurs de l’Alliance, sont très similaires, hormis l’interface et l’accompagnement logiciel.
DVD-R+, une version non réinscriptible attendue
Au départ, le DVD+RW a été conçu pour des disques réinscriptibles similaires aux CD-RW des graveurs de CD. Mais la concurrence du DVD-R/RW, de Pioneer, a amené l’Alliance à ajouter le DVD+R, une version non réinscriptible similaire aux CD-R, dont les disques seront disponibles dans le courant du premier semestre. Théoriquement, les graveurs DVD+RW actuels devraient graver également les DVD+R après une mise à jour du firmware.Tout comme les DVD-R et les DVD-RW, les DVD+RW affichent une capacité identique à celle d’un DVD-Rom classique ?” simple couche, simple face ?”, à savoir 4,7 milliards d’octets, soit 4,38 Go. En effet, les “4,7 Go” annoncés généralement utilisent une convention peu connue des industriels du stockage, qui fixe le gigaoctet à 1 milliard d’octets, au lieu des 1 073 741 824 octets généralement considérés (1 024 5 1 024 5 1 024) !Mais la grande question est évidemment la compatibilité des DVD produits. Théoriquement, en effet, les DVD+RW doivent être directement relus par la plupart des lecteurs de DVD. Cela dit, il existe un nombre non négligeable de lecteurs qui, aujourd’hui, ne reconnaissent pas les DVD+RW, notamment une bonne partie des gammes Artec et Goldstar (LG Electronics). Le graveur HP (qui est également un lecteur) accepte, outre les classiques DVD et CD (y compris les CD-RW), les DVD-R et les DVD+RW. Jusqu’à la dernière mise à jour du firmware, il ne lisait pas les DVD-RW, mais ce problème a été corrigé avec la version 1.34.
Une version “dézonée” bientôt disponible ?
Il n’existe pas encore de version “dézonée” de la 1.34 (le graveur est RPC-2, ce qui limite à 4 le nombre de changements de zone), mais ce n’est sans doute qu’une question de temps puisque le graveur est déjà référencé dans The firmware page ( www.firmware.fr.st).L’écriture des données est très rapide : les 2,4x annoncés sont parfaitement tenus, et l’écriture d’un ensemble de fichiers de 4 Go de données s’opère en une vingtaine de minutes ! La concurrence en souffre, car il faut près de cinquante minutes au Pioneer pour effectuer la même opération.
Des innovations attendues
Faut-il préférer Pioneer et son DVD-R/RW ou l’Alliance et le DVD+RW ? La réponse, aujourd’hui, dépend des priorités affichées. Indiscutablement, le nouveau format fait la preuve de son potentiel remarquable. Pour ceux qui utilisent surtout des disques réinscriptibles, il domine même clairement son concurrent tant en performances qu’en fiabilité, agrément et souplesse d’emploi. Si l’application visée implique l’usage, même occasionnel, de supports non réinscriptibles, mieux vaut, à ce jour, rester sur la technologie Pioneer, fiable et éprouvée, en attendant l’arrivée effective des DVD+R. Si votre besoin de graveur de DVD n’est pas urgent, attendez quelques mois : les DVD+R seront rodés, les ajustements de compatibilité auront été faits, et un plus large choix de mécaniques sera disponible. Sony avait même évoqué, l’été dernier, la possibilité d’un modèle mixte reprenant les deux technologies. Les couloirs des constructeurs bruissent même de rumeurs évoquant des DVD+RW gravant en 4x, soit un DVD gravé en moins d’un quart d’heure…
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