C’est le 29 mars que l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) rendra publics les résultats d’une étude (*) sur la dépense en téléphonie des entreprises françaises de plus de 3 000 salariés. D’ores et déjà, Le Nouvel Hebdo lève un coin du voile : il en ressort qu’une société y consacre, en moyenne, 2 546 euros (16 700 francs) par salarié et par an. Pour l’informatique, par comparaison, cela représente environ 5184 euros. Mais cette situation cache des écarts notables. Ainsi, dans les établissements bancaires, la dépense annuelle en télécommunications peut atteindre 7776 euros !Sur le plan des comportements, plusieurs tendances se dégagent. “La première préoccupation des entreprises est l’explosion des coûts de migration des postes fixes vers les mobiles“, affirment les auteurs. “On estime à 20 % la proportion d’employés équipés de mobiles à usage professionnel.“
Toutefois, la difficulté de cerner la somme globale consacrée aux télécommunications se double d’une difficulté statistique. “ En effet, certaines entreprises investissent pour fournir à leurs employés, notamment les commerciaux, une flotte de mobiles, tandis que d’autres préfèrent les laisser consommer sur leurs propres deniers, avant de les rembourser en notes de frais. ” Mais quel que soit le mode d’imputation retenu, les entreprises trouvent, dans leur grande majorité, la facture beaucoup trop chère. En particulier, l’absence de Bouygues sur le créneau des mobiles en entreprise paraît avoir pour conséquence de limiter la concurrence à deux opérateurs ?” Itineris et SFR. Et de maintenir des prix élevés : “les appels vers un mobile représentent 16,5 % de la dépense en téléphonie fixe, avec des pointes à 50%“.Autre constatation de l’étude : la facture liée aux transmissions de données, notamment issues d’internet, augmente également très vite, et pour cause : dans l’entreprise, “la proportion de salariés ayant accès à internet [avoisinerait] 40 %. Au sein de cette dernière population, environ 60 % des employés peuvent utiliser l’intranet de leur société “, relève l’étude. Toutefois, “ les entreprises se plaignent moins des cadres qui surfent au travail que des énormes investissements consentis au titre de la sécurité et de la fiabilité, des systèmes “, reprennent les auteurs. Mais sur la voix proprement dite, les récriminations se font plus rares. “ Il n’y a pas de grandes controverses sur les prix : tout le monde considère la qualité de la transmission comme fondamentale, et France Telecom comme capable de fournir un service de très bonne qualité. ” L’ART, qui a imposé une baisse des prix du fixe vers les mobiles, va pouvoir exploiter le résultat détaillé de cette étude pour sa prochaine régulation tarifaire.
(*) Enquête sur 1999, à partir dun échantillon de 104 entreprises de plus de 3 000 salariés, qui représentent 21% du marché total des télécoms.
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