A une semaine d’intervalle, Hewlett-Packard et Dell ont annoncé qu’ils remplaçaient, sur certaines de leurs configurations PC, la suite bureautique Office de Microsoft par celle de Corel. La raison ? Le coût, bien sûr, qualifié de “significatif” par les constructeurs, qui n’ont toutefois pas donné de chiffre précis.“Nous avons de fortes demandes d’ordinateurs moins chers, émanant notamment de grandes entreprises et du monde de l’éducation”, explique Emmanuel Mouquet, directeur marketing France chez Dell.Pour Hewlett-Packard comme pour Dell, ce changement ne concerne pour le moment que les Etats-Unis. Les deux constructeurs attendent de voir les résultats pour envisager une extension mondiale. Chez HP, c’est la gamme grand public Pavilion qui a les honneurs de l’expérience, tandis que Dell l’applique à ses gammes Dimension (grand public) et Inspiron (PMI/PME).Dell va même plus loin, avec deux gammes de PC professionnels livrables sans système d’exploitation. Il y a quatre ans, le constructeur avait déjà proposé de préinstaller Linux à la demande. Sans succès. Ce qui incite Emmanuel Mouquet à modérer l’ampleur des changements : “Les gens qui voudront des machines équipées d’une suite bureautique Corel doivent se poser la question du niveau de compatibilité qu’ils souhaitent pour l’échange de données. Car que cela plaise ou non, Microsoft est aujourd’hui un standard de fait.” N’empêche, cette première entorse commerciale faite au géant du logiciel ne devrait pas être sans conséquence. Selon des chiffres dévoilés par le Financial Times, le montant de ses revenus générés par la vente des logiciels aux fabricants de PC s’élevait l’année dernière à 9,6 milliards de dollars sur un revenu total de 28 milliards. Certes, Microsoft peut voir venir. Mais comme il s’est engagé à revoir certaines de ses pratiques commerciales (notamment les différences de prix entre les constructeurs “fidèles” et les autres), il est possible qu’en cas de succès, cette première fronde des constructeurs en annonce dautres
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