Les baladeurs MP3 ne tiennent pas toutes leurs promesses. Desservis par des écouteurs de piètre qualité, certains modèles manquent singulièrement de réalisme, en particulier dans les sons graves. Mais ce défaut n’est pas rédhibitoire : un casque acheté au détail pour une centaine de francs permet de retrouver une qualité d’écoute digne de celle des baladeurs pour CD.Il est plus difficile de s’accommoder des insuffisances liées aux caractéristiques intrinsèques des produits. C’est le cas de la vitesse de chargement en mémoire des fichiers audio, largement conditionnée par le type d’interface reliant le baladeur à l’ordinateur. Dans ce domaine, les écarts de performances entre les onze modèles évalués par notre laboratoire sont considérables.Et le confort d’emploi s’en ressent fortement. Alors que les meilleurs baladeurs, dotés de ports USB ou parallèle, ont effectué notre test de transfert (environ 10 minutes de musique) en moins d’une minute, il a fallu jusqu’à vingt fois plus de temps aux plus mauvais des modèles en lice pour réaliser la même opération.Autant dire que ces derniers sont en pratique inutilisables. Il s’agit d’ailleurs des appareils les moins bien pourvus en mémoire : seulement 32 Mo, soit l’équivalent d’une demi-heure de musique (contre 64 Mo sur la plupart des modèles). Dans la mesure où les cartes mémoire additionnelles se payent encore au prix fort, au moins 600 francs (91 euros) pour 32 Mo, on comprend que la capacité de stockage est un critère de choix essentiel.
Baladeur mais aussi Dictaphone, agenda…
Les appareils se distinguent également par leur confort d’utilisation. Attention aux écrans illisibles, aux menus incompréhensibles constitués d’abréviations, aux touches trop petites. Certes, les baladeurs sont simples d’emploi et l’apprentissage est rapide. Il est cependant appréciable de voir apparaître clairement sur l’écran les informations concernant le morceau en cours de lecture (nom de l’artiste, titre de l’album, taux de compression, etc.).Les mélomanes les plus exigeants profiteront parfois d’un égaliseur, souvent rudimentaire puisqu’il se réduit à quelques réglages prédéfinis. Quant aux fonctions telles que l’agenda et le répertoire téléphonique, présentes sur les produits de Samsung, Saehan et Cardchannel, il faut bien avouer qu’elles se révèlent peu utiles. Seule la fonction Dictaphone est intéressante pour enregistrer rapidement une information, à l’improviste.Reste à apprécier le design des produits, leur légèreté et leur encombrement. Dans ce domaine, Diamond et Sony surpassent leurs concurrents grâce à de superbes machines… mais vendues cher : aux alentours de 2 600 francs et 3 000 francs (396 et 457 euros). Le Lyra, de Thomson, que nous vous recommandons, coûte à peu près 2 000 francs (305 euros). Et, parmi tous les produits testés, il est celui qui offre de loin la meilleure qualité d’écoute .
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