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Les marchands en ligne dépassent déjà leurs prévisions pour 2003

Au troisième trimestre 2003, les indicateurs de l’Association pour le commerce et les services en ligne confirment la progression de l’achat en ligne en France. Mais la loi sur l’économie numérique continue d’inquiéter.

Mêmes acteurs, mêmes constats. L’Association pour le commerce et les services en ligne (Acsel), qui faisait un point sur l’activité de ses membres, mardi matin, confirme la croissance du commerce électronique en France
 ?” déjà
annoncée en janvier ?” avec des chiffres supérieurs à ce qui était prévu.Au cours du troisième trimestre 2003, vingt des deux cents commerçants en ligne membres de l’association (Fnac.com, Chapitre.com, Aquarelle, La Redoute…) ont enregistré 6,1 millions de transactions, contre 3,7 millions
l’an dernier à la même époque. Soit une progression de 64,8 %. ‘ En janvier dernier, rappelle Henri de Mautblanc, le président de l’Acsel, nous prévoyions une progression de 60 % pour l’année 2003. Donc, nous sommes au-dessus des
prévisions. ‘
Le chiffre d’affaires cumulé de dix-sept de ces sites s’élève à 385 millions d’euros au troisième trimestre, en croissance de 56 % par rapport à 2002.

La nature des transactions évolue avec l’arrivée des femmes

Si ces chiffres font plus que confirmer une tendance pressentie, la nouveauté concerne les acheteurs. Les sites d’e-commerce en ont gagné 2,6 millions en un an, dont la moitié de femmes. D’où, d’après les constats du comparateur de
prix Kelkoo, un bond de 14,68 % des transactions consacrées à la mode, devant le sport et les loisirs (5,3 %).La seule ombre à ce tableau reste, comme il y a neuf mois, la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LEN). En janvier, l’Acsel tiquait sur la définition de l’Internet, assimilé à de la communication audiovisuelle au même
titre que la radio et la télévision.Cette fois, elle relaie les
craintes exprimées hier par les professionnels du marketing direct à propos des dispositions contre le spam. Ces dernières ?” essentiellement l’obligation d’obtenir le
consentement préalable de l’internaute ?” ne faisant aucune distinction entre ceux qui abusent de la promotion par e-mails et ceux qui le font dans les règles. ‘ Il est injuste, plaide Henri de Mautblanc, que les gens qui ont bâti leurs bases de données de façon légale soient tout d’un coup soumis à une loi qui remet en cause un travail effectué avec
difficulté. ‘
A terme, c’est l’ensemble de l’activité du commerce en ligne, dont l’Acsel se félicite justement de lenvol actuel, qui serait menacé. Début de réponse autour du 11 décembre, avec le retour au parlement de la LEN.

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Arnaud Devillard