Dans trois ans, la mobilité sera un poste de dépense majeur pour les entreprises. Cesmo Consulting le prédit dans sa dernière étude : en 2004, les salariés nomades seront dotés d’un équipement leur permettant de communiquer avec la voix, d’échanger des données, d’accéder à internet et à des services avancés. Du moins, c’est l’envie des fournisseurs informatiques et télécoms, pour qui ce marché représente un fort potentiel de revenus. Pour les entreprises, ce pourrait être un fort potentiel de coût. Le facteur clé dépend de l’architecture mise en place dans les sociétés. Il touche tout leur système d’information. Au dire des fournisseurs, concurrents et complémentaires, la tâche serait facile. D’un côté les télécoms avec les opérateurs, les équipementiers et les SSII spécialisées. De l’autre, les fournisseurs informatiques, constructeurs de PC et d’assistants personnels, spécialistes du middleware, éditeurs de logiciels d’intégration d’applications et de contenu, fournisseurs d’accès internet et SSII conseil. Les entreprises devront bâtir un portail mono ou multi-accès associant toutes ces compétences. Celles qui s’y sont déjà attelées en notent les difficultés.
Les entreprises et les opérateurs ne s’entendent pas sur le GPRS
Au niveau de la connexion, un premier antagonisme voit le jour avec les opérateurs télécoms qui ont choisi de facturer le GPRS au volume, sous forme de forfait non reportable. Ce n’est pas l’intérêt des entreprises qui ?” optant pour les SMS ?” demandent un paiement à l’usage. Quant au coût, le terminal n’en représente qu’une partie. Il faut y ajouter les frais de connexion au réseau, les unités de remplacement, les logiciels, l’intégration. Sans compter les coûts cachés ?” temps de synchronisation, support technique ou formation ?” que Cesmo estime à 35 % du budget de la solution. Tous ces problèmes poussent les entreprises à attendre. Défiantes vis-à-vis du WAP, séduites par les SMS, seront-elles intéressées par le GPRS ?
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