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Qui a livré la plus grande quantité de puces graphiques au 3e trimestre 2008 ? Croyez-le ou non, c’est Intel. L’institut Jon Peddie lui attribue sur cette période plus de 49 % de part de marché sur les 111 millions de cartes et circuits graphiques intégrés vendus dans le monde. Mais, en attendant l’arrivée des premières cartes Intel spécifiques autour de la puce Larrabee, ce sont encore Nvidia et AMD/ATI qui se partagent le reste du terrain de chasse (27,8 % pour Nvidia, 20,6 % pour AMD/ATI). SiS et VIA sont, eux, relégués au rang de figurants avec respectivement 1,2 % et 0,9 % de part de marché.Ces chiffres traduisent bien l’évolution du secteur. Les besoins de plus en plus importants en matière de vidéo HD, de graphismes et surtout de jeux 3D font que les ordinateurs nécessitent très souvent une “ vraie ” carte graphique ; les circuits 3D intégrés ne suffisent plus. Nvidia et AMD/ATI se livrent une bataille sans merci, pour le plus grand plaisir du consommateur qui a vu en 2008, particulièrement au second semestre, les annonces se succéder et les prix diminuer. Il y en a aujourd’hui pour tous les goûts, Nvidia ayant étendu sa gamme plus que de raison pour contrer les attaques d’AMD/ATI qui joue fort bien sur le registre du ratio prix/performances. Au point que ce dernier a vu ses livraisons augmenter de 22,8 % sur un an tandis que celles de Nvidia diminuaient de 6,4 %. La confrontation est loin d’être achevée : 2009 sera sans nul doute, pour les deux rivaux, l’année du GPGPU – autrement dit le transfert de certains calculs lourds du processeur central vers la puce graphique (voir l’Oi n 212, pages 48 et 49), mais aussi du jeu en relief (Nvidia appelle cela la 3D Vision) et de l’adoption de mémoires plus performantes telle la GDDR5.
AMD/ATI face à nVidia
Dans ce contexte de concurrence et d’abondance de l’offre, mieux vaut réfléchir avant de choisir la carte graphique qui animera votre PC. Nous en avons sélectionné douze (six Nvidia, six AMD/ATI) dont le prix est compris entre 50 et 250 euros. Ne figurent donc pas dans ce comparatif les modèles les plus haut de gamme qui n’intéressent qu’une frange de joueurs fortunés, telles la GeForce GTX 280, fleuron de Nvidia au moment de nos tests (et désormais supplantée par les GeForce GTX 285 et 295, dévoilées au CES de Las Vegas en janvier) ou la Radeon 4870 X2 d’AMD/ATI. Les douze cartes retenues couvrent l’ensemble des besoins sur l’entrée, le milieu et le haut de gamme.Pour évaluer leur potentiel, nous les avons soumises à des tests de décodage et de lecture de vidéos HD puis à des tests d’affichage 3D sur des jeux plus ou moins exigeants et gourmands en ressources. À l’issue de ces tests, plusieurs constats s’imposent. Les cartes d’entrée de gamme ont un rôle assez limité et on est en droit de se demander si elles apportent un réel avantage par rapport aux circuits graphiques intégrés. Elles conservent un atout : le décodage et la lecture de vidéos HD. Les cartes de milieu de gamme, de par leurs performances, montrent assez vite leurs limites sur grand écran (22’’ et plus). Enfin, sur le haut de gamme, les résultats sont très corrects mais soulèvent d’autres remarques (alimentations, consommation électrique). Rien n’est jamais parfait…
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