Au début était l’écrit. Puis vint l’image. Démocratisée, la webcam tend à devenir un complément du chat. Mais encore faut-il posséder sur son micro le bon logiciel… et ne pas s’attendre à des miracles !
Car si le visiophone n’a pas encore remplacé le téléphone, c’est parce que les lignes de celui-ci n’autorisent qu’un débit d’informations trop faible. Les entreprises qui pratiquent la visioconférence (ou téléconférence), montrant en direct les participants à une même réunion mais installés dans des lieux différents, utilisent une ou plusieurs lignes téléphoniques spécialisées à haut débit !Passer par Internet ne change rien au problème : les écrans des logiciels de chat en vidéo n’affichent les images que dans de toutes petites fenêtres et ne les font défiler qu’au rythme de deux ou trois par seconde, parfois un peu plus quand la liaison n’est pas trop encombrée, mais moins aux heures des embouteillages sur le réseau. Le son lui-même est souvent de mauvaise qualité. D’ailleurs, la plupart du temps, on se contente de l’un ou de l’autre : je te vois et je t’écris ou bien je te cause. Mais ce n’est déjà pas si mal !
Un ordinateur et une webcam suffisent
Pendant longtemps, les installations de téléconférence ont ressemblé à des studios de télévision, avec caméras énormes, câbles spaghettis et téléviseurs à roulettes. Aujourd’hui, répétons-le, un ordinateur et une webcam suffisent. Et pour qui se contente de regarder les autres, cette dernière n’est même pas indispensable. L’image de l’interlocuteur n’est d’ailleurs pas la seule fonction des logiciels disponibles dans le commerce : ils permettent également d’échanger des fichiers, voire de partager un tableau blanc, un document commun sur lequel chacun peut écrire.Le moins cher de ces logiciels… est gratuit. Il s’agit de Netmeeting, inclus dans le navigateur Internet Explorer de Microsoft. Il permet de se connecter à un serveur d’annuaire et de joindre l’un des participants. Car ce logiciel modeste ne peut afficher qu’une seule personne à la fois.Pour faire mieux, il faut payer. Le plus connu des logiciels de vidéochat est CU-SeeMe, un pionnier déjà célèbre qui a maintenant plusieurs années d’existence et dont le nom se prononce see-you-see-me (je te vois, tu me vois). Conçu dans la Cornell University (d’où les initiales CU), ce programme est resté gratuit pendant plusieurs années. Aujourd’hui, il est commercialisé par une société privée qui l’a entièrement réécrit (bien que la version gratuite, plus rustique, se trouve encore sur le site de son université d’origine).
A la différence de Netmeeting, CU-SeeMe peut afficher plusieurs interlocuteurs, jusqu’à 12 ! Mais une liaison téléphonique classique ne permettra jamais d’obtenir une telle débauche de vidéo.
Une fois lancés, tous ces logiciels se connectent à leurs propres serveurs, sauf si une autre adresse leur a été donnée. A l’instar des forums de discussion écrits, les salons du vidéochat présentent un intérêt souvent bien mince, quand ils ne sont pas carrément douteux.
Le respect du protocole
Confronté à la fréquentation de certains salons, il vaut même mieux éviter de donner son vrai nom ou son adresse e-mail. Il est d’ailleurs possible de voir sans être vu en indiquant que l’on ne souhaite pas que sa présence soit signalée. Une fois que vous avez repéré un salon digne d’intérêt, il suffit de dire bonjour à tous.Différents logiciels peuvent-ils coexister dans un même salon et donc échanger des images ? Comme ailleurs en informatique, la compatibilité repose sur un protocole, ensemble de règles techniques définissant précisément les signaux. En matière de visiophonie, le protocole le plus fréquent répond au doux nom de H 323. Les trois logiciels que nous présentons ici l’utilisent et sont donc compatibles avec la quasi-totalité des forums
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