La maîtrise de l’évolution de ses ” 60 000 wagons quotidiens ” – les fichiers de données transitant entre deux applications – va permettre à Kiabi de reconstruire progressivement son système d’information sans détruire l’existant. Pour remodeler les interfaces interapplicatives, il fallait trouver des outils capables d’assurer l’échange des données dans une architecture fortement répartie, comportant 200 serveurs et 1 200 bases de données. Cela correspondait à 1 000 types d’interfaces, dont la moitié va être réécrite – soit une charge globale de 4 000 à 5 000 jours/homme avec le produit Extract, d’ETI, qui a été retenu. Il fallait, au passage, traiter le problème de l’euro, enrichir le data warehouse, fabriquer des datamarts et, avant tout, passer moins de temps à faire de la maintenance d’interfaces.La réalisation des programmes de transformation des données est justement l’objet du sous-projet Wagon 2000, qui fait partie du projet Mistral (1998-2003) de reconstruction du système d’information. La recherche de la solution pour le développement des interfaces a pris dix mois de mi-1997 à fin avril 1998. Connu surtout pour ses capacités d’alimentation de data warehouse, Extract l’a emporté “pour sa bonne ma”trise d’Oracle, son adaptabilité à RDB, ses bonnes fonctionnalités de transformation de données et parce qu’il ne dépend pas d’un moteur de transformation centralisé”, explique Dominique Pruvost. Extract utilise une technologie de génération de code non intrusive, où la donnée ne transite pas par l’outil – ce qui ne crée pas de goulet d’étranglement.Chez Kiabi, la création d’un prototype a pris deux mois. La mise en place d’une interface standard, les tests de performances machine, la validation des temps de développement, la simulation d’opérations de maintenance, l’adaptation pour l’interfaçage avec le middleware Connect Direct, de Sterling Commerce, et l’introduction des règles de gestion d’erreurs de Kiabi ont duré huit mois.Extract présente certaines contraintes, notamment une phase de formation assez longue. Six mois ont été nécessaires à l’équipe informatique pour bien ma”triser l’outil. Ce dernier demande de la rigueur et impose un raisonnement orienté données, alors que le développement en Cobol est orienté traitement. “Nous formons les chefs de projet et analystes au raison- nement orienté données”, préci- se Dominique Pruvost. Ses avantages, en revanche, sont nombreux. “Nous gagnons en productivité à la fois en développement et en maintenance.”
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.