Les marchés du graphisme et de l’impression papier n’offrent plus une croissance suffisante à l’épanouissement des leaders du domaine. Si Macromedia et Corel l’ont vite compris, il n’en va pas de même pour Adobe qui n’a pris le virage Internet que lentement. Aujourd’hui, tandis que ce dernier avance sur les traces de Macromedia pour conquérir le marché du commerce électronique, Corel poursuit une stratégie orientée Java, mais qui manque de clarté. Pour étayer sa politique d’e-commerce, Macromedia s’est imposé avec son éditeur HTML Dreamweaver et son logiciel d’animation vectoriel Flash. Courant 1999, cette société s’est offert les technologies ASP et JSP, étape marquée par le rachat de Drumbeat et l’analyse de log, avec l’acquisition d’Aria d’Andromedia. En intégrant, dès 1998, un éditeur HTML et un compilateur Java à sa suite CorelDraw, Corel entre dans l’ère du Web. Mais l’entreprise s’est depuis perdue dans les méandres du rachat de la suite bureautique architecturée autour de WordPerfect, des NC (Network Computer) au piètre succès. La récente fusion avec Inprise laisserait entendre une ouverture vers Linux, bien qu’Inprise soit parmi les premiers éditeurs de serveurs d’application intégrant les EJB.
Photoshop a longtemps ignoré le Net
Enfin, chez Adobe, on a longtemps ignoré le Net, y compris avec Photoshop, l’un des derniers à intégrer les formats du Web. Si Acrobat devient aujourd’hui le fer de lance de la société qui cherche à imposer le PDF au Web, Adobe a les mêmes ambitions que Macromedia sur l’e-commerce. De plus, l’éditeur annoncera mi-avril une intégration forte de tous ses produits (nouvelles versions) pour la publication dynamique sur le Web (Photoshop, Illustrator, GoLive, Visual Effects, etc).
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