L’indice composite est stable cette semaine (+0,1 point), la baisse de l’indicateur financier étant compensée par la reprise de la composante emploi. La semaine écoulée a été marquée par la publication de résultats trimestriels nets positifs par quelques uns des acteurs majeurs de l’e-business au niveau mondial, comme Ebay, Egg ou Amazon.Avec un chiffre d’affaires de quelque 950 millions d’euros, en croissance de 21 % par rapport à la même période en 2000, et un résultat opérationnel positif, Amazon a surpris les marchés, grâce notamment aux nouvelles activités, comme la vente de livres et disques de seconde main, et les sites hors États-Unis. Revue à la hausse, la prévision de ventes en croissance de 15 % cette année est un signe du succès commercial de l’entreprise. Parallèlement, Egg a annoncé avoir franchi la barre des deux millions de clients et atteint son premier bénéfice net pour ce qui concerne activité domestique. Appuyés sur de bons résultats, ces leaders vont-ils s’imposer sur le marché français aux dépens des acteurs locaux ? La dynamique de ces succès et les avantages du statut de leader poussent en ce sens. Deux obstacles de taille peuvent toutefois exister : la résistance des actionnaires à financer un développement coûteux au rendement incertain en raison des caractéristiques du marché français et la réactivité des acteurs locaux. Dans le domaine des enchères, Ebay a dû rache- ter son concurrent Ibazar. Dans la finance, Egg a payé son ticket d’entrée en rachetant Zebank. Dans le domaine des biens culturels, Amazon affronte notamment la Fnac, dont l’activité web a pesé 1,2 % du chiffre d’affaires au premier trimestre 2002 (782 millions d’euros), avec des ventes en ligne multipliées par 2,2 en un an. La concurrence entre ces deux acteurs va dailleurs dynamiser le marché français de la vente des biens culturels à distance.* directeur des études stratégiques, Accenture France
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