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Les lacunes des services web font le bonheur des start up

Une dizaine de jeunes pousses tirent leur épingle du jeu grâce au manque de maturité de certaines briques des services web. Mais pour combien de temps encore ?

Quel est le point commun entre les éditeurs de logiciels Systinet,
Capeclear, The Mind Electric,
Actional, Amberpoint ou, encore,
Bowstreet ? Ce sont toutes des start up dont la vision repose sur l’essor des architectures distribuées. Pas étonnant, donc, que la moitié d’entre elles se soient créées au début
de l’ère des services web. Et leur valeur ajoutée, par rapport aux ténors de ce domaine que sont IBM, Microsoft ou encore Sun, est d’apporter une réponse aux lacunes de ce nouveau modèle de services applicatifs distribués.Il peut s’agir soit de combler l’absence d’un standard ­ par exemple en matière d’administration ­, soit de résoudre des insuffisances ou des incompatibilités dans l’implémentation de ces standards. Ainsi Systinet vient-elle
de commercialiser une nouvelle version de sa plate-forme de développement et de déploiement. Une jeune pousse qui, en deux ans et demi d’existence, compte déjà vingt-six mille utilisateurs. Difficile, néanmoins, d’apprécier davantage sa santé
économique et financière, car cette société n’est pas assujettie à l’obligation de rendre ses comptes publics.

Profiter de la communication difficile entre .Net et J2EE

La valeur ajoutée de l’offre de Systinet tient aux lacunes des implémentations commerciales pour faire communiquer les plates-formes .Net et les autres, telles que J2EE (Java 2 Enterprise Edition), dans un environnement de services
web.Ainsi, Wasp Server pour Java, le serveur qui expose en services web les applications écrites en Java, est capable de générer les informations WSDL dans l’en-tête d’une enveloppe
Soap. Ce qui est nécessaire pour le traitement Soap des applications de la plate-forme .Net. Autre originalité de Wasp Server pour Java : le support d’Active Directory (la
technologie d’annuaire de Microsoft intégrée à Windows 2000 Server) pour authentifier les utilisateurs.En matière d’administration de services web, Actional et Amberpoint se positionnent en l’absence de standards. La première vient d’ailleurs de conclure un partenariat technologique, commercial et marketing avec Microsoft. Quant à la
seconde, elle a annoncé, en mars dernier, une intégration à la solution d’administration Microsoft Operations Manager. Néanmoins, la survie de ces jeunes sociétés dépendra de l’attitude des grands fournisseurs. Il leur sera, effectivement, de plus
en plus difficile de se distinguer si les standards continuent de se développer, estime le Giga Group.

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Ludovic Arbelet