Les bornes de tirage numérique arrivent timidement en France. Depuis quelques mois, la société Photomaton, en partenariat avec le fabricant Kis, en a installé une vingtaine à Paris. Et le déploiement devrait s’accélérer à la
rentrée avec trente nouveaux sites équipés.Ces minilabos photo autonomes pourraient envahir tous les lieux publics, centres commerciaux, halls de gare, stations de métro… Les bornes interactives, qui ressemblent un peu aux kiosques d’impression de cartes de visite,
séduisent par leur simplicité d’emploi.Il suffit de glisser la carte mémoire de son appareil photo numérique dans la machine, de procéder à quelques retouches à partir de l’écran tactile (cadrage, choix du format, zoom…), et de lancer l’impression.
directeur marketing de Photomaton.
Des lacunes sur le plan technique
Pourtant, certains réseaux de boutiques spécialisées dans les travaux se montrent encore sceptiques. Pour Fabien Skowronek, directeur qualité de Photo Service, ‘ le marché manque encore de maturité. Les gens
préfèrent confier leurs travaux photos à des professionnels, qui vont tout prendre en charge. ‘Il souligne aussi les lacunes techniques des premières générations de bornes : faible productivité (60 à 100 tirages par heure contre 2 000 à 2 500 pour le développement traditionnel), prix de revient élevé et faible
autonomie en consommables (papier ou encre).La société préfère donc mettre l’accent sur des solutions intermédiaires.
‘ Depuis le mois de mai, Photo Service privilégie plutôt limplantation de bornes de comptoir connectées aux trieuses de
développement traditionnel. Proposant les mêmes services, ces bornes sont reliées à un matériel qui délivre une qualité de tirage supérieure, sur du vrai papier photographique ‘, précise Fabien Skowronek.C’est aussi un excellent moyen pour ramener les clients dans les boutiques et leur proposer des services complémentaires.
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