Ne l’appelez plus Nabaztag. Après bien des déboires (lire encadré), le célèbre lapin communicant change de nom et entame sa troisième vie. Karotz part donc à la conquête des foyers en faisant valoir d’abord les atouts qui avaient fait le succès de Nabaztag : un joli lapin en plastique blanc brillant ? un véritable objet de déco moderne ! ? aux oreilles animées ? et interchangeables ? et au ventre qui change de couleur, constamment connecté en Wi-Fi à Internet, et faisant aussi bien office de réveille-matin que de lecteur de flux RSS, de station-météo que d’astrologue… et qui, grâce à son lecteur de puces RFID, interagit avec d’autres objets.A première vue, Karotz ressemble comme deux gouttes d’eau à Nabaztag. Mais quelques détails les distinguent… D’abord de face : le nombril se fait plus discret et abrite désormais une webcam en lieu et place du micro qui se retrouve placé entre les oreilles, et qui sert aussi dorénavant à commander le cybermammifère à la voix. De dos, un port USB et un mini-USB font leur apparition, juste en dessous d’une enceinte bien apparente. Ces connecteurs permettent d’ajouter des accessoires à Karotz (par exemple, une clé de stockage ou des haut-parleurs supplémentaires), et de le relier à des périphériques (comme un baladeur MP3) ou à un ordinateur.
Une communauté à construire
En résumé : il peut voir, entendre, parler (en français, mais aussi en anglais, allemand ou espagnol), sentir (des puces RFID), changer de couleur et bouger ses oreilles… Tout cela, pour ? Pour en faire bien plus encore que feu Nabaztag ! Et se plier aux quatre volontés de son maître. Pressez le bouton entre les oreilles de Karotz et prononcez “ humeur ” pour savoir comment se porte votre lapin. Ou bien dites “ météo ”, ou “ horoscope ”… Est-il utile de vous préciser pour quoi ? Présentez-lui un porte-clés Flatnanoz (contenant une puce RFID) pour connaître l’état de la circulation routière, ou pour avertir par mail votre conjoint de votre retour à la maison… Au fait, souriez ! Vous êtes photographié. Karotz sait même profiter de sa connexion à Internet pour établir des communications téléphoniques avec ses congénères, mais aussi avec des smartphones, ou des ordinateurs.Les possibilités semblent infinies. En fait, elles sont conditionnées au nombre d’applications qui ont été développées pour Karotz. Des applications auxquelles on accède via le Web, puisque le lapin se pilote exclusivement via le site www.karotz.com. Pour l’heure, il en existe une soixantaine, toutes écrites par les concepteurs de Karotz. Mais le pari pour Mindscape est d’en augmenter le nombre. Aussi, le fabricant compte-t-il sur la communauté qui se constitue autour de son cybermammifère pour lui donner un coup de main ? et faire oublier le prix de son adoption ? 200 euros. Ainsi, à terme, devrait-on voir apparaître des Appz d’éditeurs tiers dont certaines pourraient être payantes. De la quantité de ces Appz, de leur qualité et de leur variété dépendra sans doute le succès de Karotz. Une chose est sûre : à l’usage, on s’attache vite à ce concentré de technologies aux longues oreilles qui, mine de rien, sait réellement se rendre utile.
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